Sur les bords d’un lac, il y avait une grenouille et un scorpion qui désirait passer de l’ autre côté.
– S’il te plaît, dit-il à la grenouille, prends-moi sur ton dos et emmène-moi sur l’autre rive.
– T’es cinglé ou quoi ? répondit la grenouille si je te prends sur mon dos, tu vas me piquer et je vais mourir…
– Sois pas conne la grenouille, répondit le scorpion. Si je te pique, tu coules, et je meurs moi aussi puisque je ne sais pas nager. Donc j’ai pas intérêt à te piquer !
ça peut rentrer dans ta petite tête de batracien ?
La grenouille se laissa convaincre et elle entama la traversée avec le scorpion sur son dos. Première moitié, cool ; tout se passer bien. Mais, arrivé aux deux-tiers du lac, paf, la grenouille sentit la brûlure d’une piqûre et le poison commencer à engourdir ses membres…
– Connard ! cria-t-elle, tu m’as piquée et on va crever tous les deux !
– Je sais, répondit le scorpion. Je suis désolé… mais on n’échappe pas à sa nature.
Et il disparut lui aussi dans les eaux froides du lac…
Voilà, c’est ça Alzheimer. Avec cette différence que dans le jargon médical on ne dit pas “grenouille” mais “accompagnant”.