Comme Rimbaud, Benoit a des semelles de vent. Mais elles sont vertes. Avec lui, j’ai traversé le Dernier Caravensérail d’Ariane Mnouchkine* qui m’a secoué les os. J’aime bien Benoit parce qu’il est plus fort que les énarques avec qui il bosse et qu’il aurait pu être prince, passeur ou pirate. Il a l’esprit nomade et est du genre à brûler sa barbe sous les palmiers du sud, à geler ses cheveux dans le nord du Turkmenistan ou à revenir dans les bureaux dorés de la République avec un perroquet vert sur l’épaule. En avril ses semelles (vertes) l’emmènent en Iran. Il marche sur les cartes du monde avec la même facilité avec laquelle je regarde les étoiles du ciel. Enfin, c’est une façon de parler car depuis mon opération des yeux, je trouve que Dieu a placé le ciel un peu trop loin. Il a oublié mes yeux en placant les étoiles. Trop loin, beaucoup trop loin !
L’homme aux semelles vertes…
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