Zwi-Chi plus connu sous le nom de Tao Zwi Chi est mort en 866 ou 867 dans la chine du nord où il était né. Il fut une des grandes figures de l’école bouddhique dite du Tch’an sous la forme très paticulière que cette école avait prise vers la fin des T’ang (618-907). Zwi Chi passa sa jeunesse en pérégrination avant de se fixer auprès d’un grand maître du Tao auquel il doit sa formation. Ses peintures – dont deux sont la propriété du musée Guimet à Paris – sont une patiente capture de la vibration des choses. Une réceptivité totale le rendait attentif aux moindres nuances de l’aube et aux brumes du soir. Les chroniques rapportent que, pour dompter sa nature fougueuse, Tao-Zwi-Chi pouvait rester assis en méditation pendant des heures pour faire le vide en lui. Ensuite, il préparait le thé et, ce rituel terminé, il commençait à peindre durant toute la nuit jusqu’aux petites heures de l’aube, lorsque le ciel est à l’orient tout rose et bordé de bel azur limpide. Il parlait alors aux oiseaux puis allait se coucher en souriant. L’œuvre que nous présentons ci-dessus est l’une des deux peintures exposées au Musée Guimet.
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En réalité cette œuvre de Tao-Zwi-Chi n’existe pas. C’est uniquement une tache sur un vieux mur qui longe les douves des Invalides. Je passais devant tout à l’heure et ai trouvé que cela ferait une belle toile. J’ai donc pris la photo et fais ce petit montage. Mais ce n’est pas parce que la peinture n’est pas la propriété du Musée Guimet qu’il ne faut pas la trouver belle ! Ouvrons les yeux, rendons grâce à la beauté du monde et remercions …Zwi-Chi pour cet émerveillement devant la banalité des choses.