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Dans une course de relais, chacun commence à courir avec un petit décalage, passe le témoin à celui qui est devant, qui le passe lui-même à celui qui est devant, etc… Et c’est comme ça que le témoin passe de main en main jusqu’à ligne d’arrivée. C’est comme ça que tous les projets avancent dans la vie.
A mon bureau (mais pas seulement), on a une autre technique pour les projets qui impliquent plusieurs départements. Il y en a un qui part le premier mais les autres ne suivent pas. Alors on s’arrête et on fait une réunion pour dire aux autres que c’est une course collective et qu’ils doivent également commencer à courir, qu’on ne peut avancer que s’ils font leur part du boulot en amont et transmettent le témoin à celui qui est devant…
Tout le monde repart donc mais exactement au même endroit sur la ligne de départ. On s’arrête et on fait une réunion pour préciser qu’il faut certes tous partir en même temps, mais en se décalant sur la piste (pour les projet du bureau, ce décalage dans le temps permet permet aux dossiers de bien avancer avant de passer à l’étape suivante).
Et on recommence : tout le monde se décale physiquement sur la piste mais tout le monde part à la même vitesse, donc personne ne peut passer le témoin à celui qui est devant parce qu’il est déjà beaucoup trop loin devant ! Donc on fait une nouvelle réunion pour dire qu’il faut s’espacer sur la piste mais avec une zone d’élan de 10 mètres pour le receveur, pour qu’il ait le temps d’acquérir une bonne vitesse au moment où on va lui passer le témoin (ou le dossier dans le cas du bureau).
Tout le monde s’espace donc et tout le monde repart avec léger décalage. Mais au bout d’un moment on voit que le témoin est dans la main du premier : il n’a donc personne devant lui à qui le transmettre… Alors on fait une réunion pour dire qu’il faut que le témoin soit dans la main du dernier qui doit le transmettre à celui qui est juste devant…
Et on recommence et ça peut continuer comme ça pendant des mois. Mais il ne faut surtout pas dire qu’on s’y prend mal parce que ce n’est pas “positif”.
PS. Et j’ai oublié de préciser qu’entre le moment où le premier coureur était prêt pour la première course et le moment où (après les vingt réunions) on annonce que la course repart, tout le monde est découragé, plus personne n’a envie de courir et le premier coureur – qui s’était échauffé et était prêt à foncer – eh bien il est tellement écoeuré qu’il n’a même plus envie de courir !
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L’absurdité peut-être fatigante ou hilarante.
Tu la subis peut-être comme fatigante mais tu sais nous la rendre hilarante !
Un véritable sketch ce post. J’adore.
mais désolée pour toi ^_^
Ha je suis comme lokiane ! je me RE GA LE
tu as raté ta vocation ! quel talent pour nous imager tout ça ! et après, on voudrait que j’arrête de lire …. pffff (d’t’façon, y’a jamais rien à la télé ! et mes bouquins m’amusent moins !)