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Vous n’avez pas idée du soin infini que les jardiniers du Luco apportent aux fruits, notamment les poires, qui sont dans le verger des Chartreux vers le coin des abeilles. Pour les protéger des vers et des limaces, ils les emballent dans des petits sachets en papier kraft blanc qui laissent passer le soleil mais tiennent les petites bestioles à l’écart (donc sans les tuer avec des pesticides de merde que bouffaient les moineaux avant de crever et de disparaître). Ils tendent aussi des grands filets pour dissuader les oiseaux de manger les fleurs des poiriers avant la fructification.
Quand je vois ces petites papillottes blanches, je pense à ce que font les gens du Gouvernement : aucun souci pour protéger ce qui pousse, aucun savoir-faire reposant sur une longue et patiente expérience, aucune notion de la taille soigneuse – en palmette en U double ou en palmette en éventail… Aucune compréhension de la notion de récolte, au terme de soins répétés, patients et infinis…
Confiez vos retraites à des jardiniers du Luco, ils vous les feront fructifier avec soin et professionalisme. Mais les confier aux grands sécateurs de l’Etat, mon Dieu, quelle erreur ! Ils vont tout couper sauvagement et il ne restera plus rien.
— Vous croyez que le Gouvernement s’en occupe bien ? Tapez 1.
— Vous préféreriez que des jardiniers du Luco s’en occupent ? tapez 2 !
— Vous commencez à en avoir sérieusement marre de l’amateurisme et de l’idéologie ? tapez 3 !
PS. Certaines variétés, inscrites au catalogue des moines Chartreux, sont conservées dans le verger. Elles sont repérables au petit symbole sur leur étiquette : un moine travaillant la terre !
Vous avez l’impression que les ministres sont des moines travaillant la terre ? Tapez 6 !
– Les blancs du Luco…
– Je suis toujours fasciné par le travail des jardiniers…
Quelle retraite ? Je n’en aurai pas malgré des cotisations imposées. Par contre, mon poirier produit ses fruits, c’est déjà ça !