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Conçu pour mesurer les différentes nuances de bleu du ciel, le “cyanomètre” a été inventé en 1789 par le physicien suisse Horace-Bénédict de Saussure et le naturaliste allemand Alexander von Humboldt. Il se compose de 53 sections correpondant aux différentes teintes des ciels surplombant Genève, Chamonix et le Mont Blanc. Continue reading
Tag Archives: ciel
Un “Cyanomètre” pour mesurer les différentes nuances de bleu du ciel…
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Chic : ils ont commencé les travaux de ravalement du ciel !
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Depuis quelques semaines je voyais bien que le ciel laissait à désirer et qu’il était moins bleu. Je vois qu’ils ont commencé les travaux de restauration. Très bien. J’espère que ça ne va pas prendre tout l’hiver :-) Continue reading
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Il y en a qui ont de la chance !
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Ces gens ont tout compris : déménager au Paradis me parait la meilleure idée qu’on puisse avoir par les temps qui courent. La vie ici bas laisse vraiment trop à désirer. C’est sans doute beaucoup mieux là haut. Enfin j’espère :-) Je vais me renseigner un peu plus. (La clé sous le paillasson du Paradis)
Posted in Confettis, Jardin du Luxembourg
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Voilà encore un job parfait pour moi : dérouleur du ciel !
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Il y a, dans la chapelle Scrovegni, à Padoue, peinte par Giotto une immense fresque du Jugement dernier. De chaque côté, deux anges – l’un côté soleil et l’autre côté lune – déroulent littéralement les cieux pour dévoiler les portes du Paradis. C’est exactement un métier que je pourrais faire ça : dérouleur du ciel.
Et ça ferait très bien sur mes cartes de visite…
Depuis ce petit post, des amies se plaignent du temps qu’il fait. Je précise donc que je ne suis pas chargé de la météo. Mais que je voudrais bien être… “dérouleur du ciel pour dévoiler les portes du Paradis” ! C’est très différent évidemment.
– Pourquoi le ciel est gris à Paris en septembre
– La clé sous le paillasson du Paradis !
– Qu’est ce qui nous ouvre le ciel ?
– J’habiterais bien tout là haut, sur ce petit balcon dans le ciel…
– Je ne suis pas le huitième Hogon
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GIOTTO di Bondone, Last Judgment (detail), 1306, Fresco, Cappella Scrovegni (Arena Chapel), Padua
Oui, je sais j’ai encore
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J’habiterais bien tout là haut, sur ce petit balcon dans le ciel…
[vu cet après-midi en me balladant avec Joyce le long de la Seine, quai d’Orléans, derrière Notre-Dame]
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Autres bouts de ciels …
– Un job pour moi : dérouleur du ciel !
– Je viens d’apprendre que Dieu était à court de pigment à base de potassium de cobalt…
– Le ciel comme … issue de secours !
– Penser à mettre le ciel dans une enveloppe
– L’art quand il nous tombe directement du ciel
– Qu’est ce qui nous ouvre le ciel
– A riveder le stelle…
– Il faut que le hasard renverse la fourmi…
– Le ciel dans le caniveau
– Regarder le ciel en bas…
– J’aime les nuages qui passent
– “Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon coeur…”
Ce qui nous serre le coeur…
Tout à coup je pense à ce qui, dans notre vie, “nous serre le coeur”…
Terrible pensée …
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Moins triste, ici, ce qui nous ouvre le ciel
Le ciel comme … issue de secours !
Dans le train : le ciel comme issue de secours !
Autres bouts de ciels …
– Un petit balcon dans le ciel…
– Penser à mettre le ciel dans une enveloppe
– L’art quand il nous tombe directement du ciel
– Qu’est ce qui nous ouvre le ciel
– A riveder le stelle…
– Il faut que le hasard renverse la fourmi…
– Le ciel dans le caniveau
– Regarder le ciel en bas…
– J’aime les nuages qui passent
– Le jour n’est pas plus beau…
Ciel me tombe sur la tête
Ciel m’est tombé sur la tête. Chute des anges… chute des Saints … de Dieu ?
Prier ? Qui ? Croire ? En qui ?
tout s’écroule tout à coup.
Pas qu’on y ait cru vraiment… Et pourtant si, on y croyait un peu.
c’est à dire vraiment…
L’art, quand il nous tombe directement du ciel
Quand, une fois par an, il y a la “Nuit des Musées” les gens vont voir les tableaux au Louvre… Moi le matin je lève les yeux et, miracle, il y a un grand ciel de Poussin au-dessus de ma tête. C’est magique l’art quand il nous tombe dessus, directement du ciel, juste à la verticale du temps…
Le ciel, je ne sais pas ce que c’est,
mais c’est ce que je salue chaque matin
et je me sens mieux lorsque je l’ai fait”
(Yasushi Inoue)
Autres bouts de ciels …
– Le ciel comme … issue de secours !
– Un petit balcon dans le ciel…
– Penser à mettre le ciel dans une enveloppe
– Qu’est ce qui nous ouvre le ciel
– A riveder le stelle…
– Il faut que le hasard renverse la fourmi…
– Le ciel dans le caniveau
– Regarder le ciel en bas…
– J’aime les nuages qui passent
– Le jour n’est pas plus beau…
Dieu a bien choisi sa gamme Pantone
Je ne devrais même pas le mentionner tellement c’est bête. Mais en me promenant hier soir, je me suis dit que Dieu® avait bien fait les choses et surtout très bien choisi sa gamme Pantone©. Faire le ciel vert et l’herbe bleue n’aurait pas été particulièrement beau. Donc tout est bien comme c’est. Comme il est dit aux premiers jours de la Genèse : “Il y eut un soir, puis il eut un matin… Et Dieu vit que c’était bon”. Je le trouve aussi !
Rendre à César ce qui appartient à César !
Même les flamands roses sont mieux roses
Les cloches, la nuit, à Sarajevo…
“Quand on reste jusqu’au matin tout éveillé dans son lit, on entend tous les bruits de la nuit à Sarajevo. Pesamment et sûrement, l’horloge de la cathédrale catholique sonne deux heures.
Une minute plus tard (soixante-quinze secondes exactement, j’ai compté), sur un timbre un peu plus faible mais pénétrant, l’horloge de la cathédrale orthodoxe sonne ses deux heures.
Un peu plus tard, la tour de l’horloge de la mosquée du Bey sonne à son tour, elle sonne onze heures, onze heures turques spectrales, conformément aux comptes étranges de pays situés à l’autre bout du monde !
Les Juifs n’ont pas d’horloge pour sonner et seul un dieu méchant sait quelle heure il est maintenant, selon leurs comptes différents, d’une part pour les Ashkénazes, d’autre part pour les Sépharades.
Ainsi, même la nuit quand tout dort, dans le décompte des heures creuses du sommeil, veille la différence qui divise ces gens endormis ; ces gens qui, à l’état de veille, se réjouissent et se désolent, jeûnent et font ripaille selon quatre calendriers différents et inconciliables et envoient vers le même ciel tous leurs souhaits et leurs prières en quatre langues liturgiques différentes. Et cette différence, tantôt de façon visible et ouvertement, tantôt de manière invisible et sournoise, ressemble toujours à la haine et se confond parfois tout à fait avec elle.”
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Le recueil s’appelle “Titanic et autres contes juifs de Bosnie” ; L’auteur est Ivo Andric. L’éditeur Le serpent à plumes, la collection motifs. La nouvelle c’est “une lettre de 1920″ et c’est à la page 109 … Et je trouve ce texte sidérant.
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Une fraîcheur comme de neige très haut dans le ciel…
Je suis en train de lire ce poème de Philippe Jaccottet…
Tout à la fin de l’hiver
il y a ceci encore de fidèle
autant que les premières fleurs :une fraîcheur comme de neige très haut dans le ciel,
une espèce de bannière
(la seule sous laquelle on accepterait de s’enrôler),une espèce de fraîche étoffe qui se déplierait
au plus haut, comment dire ?
indubitable ! bien qu’invisible dans le bleu du ciel,
aussi sûre que chose au monde que l’on touche.Je ne sais pas, je ne sais pas quoi dire
sinon que cela semble, un soir, se déplier très haut,
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La neige en javascript c’est triste !
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais sur pratiquement tous les sites du monde ils font tomber des flocons de neige sur les pages web… Au début je trouvais ça plutôt cool et inventif ; mais comme ils en mettent partout et surtout qu’ils le font tous, je trouve que ça devient carrément nul. Quand j’étais petit, il neigait pendant des jours et des jours jusqu’à ce que tout soit recouvert de neige. On sortait les luges, on faisait des batailles de boules de neige, on construisait des bonhommes de neige avec des charbons pour faire les yeux et une carotte en guise de nez, quand on avançait dans la neige ça faisait “croutch, croutch”, on avait le nez tout rouge et on s’amusait comme des petits fous. La neige qui tombait du ciel c’était vraiment immense, carrément une expérience extatique. Maintenant il n’y a plus de neige mais ils nous fabriquent des plugins et des flocons en javascript ! [je voulais vous mettre le code ici pour que vous puissiez voir ce que c’est exactement que cette neige numérique mais mon éditeur html refuse car il pense que je veux faire tomber de la neige sur ce texte !]. Dieu doit se retourner dans ses nuages. Ma grand mère avait raison : où sont passées les neiges d’antan ?
Penser à mettre le ciel dans une enveloppe
Comme personne n’envoie plus de lettres (à part ma banque et les impôts), j‘aime bien relire des Correspondances. Là, j’étais dans celle de Stefan Zweig et, dans une lettre datée du vendredi saint [18 avril] 1930, je viens de lire :
Chère Mademoiselle, si seulement je pouvais mettre dans l’enveloppe en même temps que ces lignes, le ciel bleu au-dessus du lac ! je le ferais bien volontiers pour vous rendre heureuse comme vous le méritez !
Vous je ne sais pas, mais moi j’aime bien les gens qui aimeraient vous envoyer le ciel bleu au-dessus du lac… D’un beau lac suisse si possible. Peut-être vers Sils Maria… n’est-ce pas Lydie ?
Autres bouts de ciels …
– Le ciel comme … issue de secours !
– Un petit balcon dans le ciel…
– L’art quand il nous tombe directement du ciel
– Qu’est ce qui nous ouvre le ciel
– A riveder le stelle…
– Il faut que le hasard renverse la fourmi…
– Le ciel dans le caniveau
– Regarder le ciel en bas…
– J’aime les nuages qui passent
– Le jour n’est pas plus beau…
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Il faut que le hasard renverse la fourmi…
“Il faut que le hasard
renverse la fourmi
pour qu’elle voie le ciel…“
Bon, je reconnais que ce n’est pas évident à première vue mais si vous réfléchissez un petit moment à ce dicton chinois (ou taoiste, ou zen, peu importe), alors vous comprendrez qu’elle est assez immense cette phrase. Et si vous ne voyez pas, ce n’est pas grave :-)
Autres minuscules bouts de ciels …
L’art quand il nous tombe directement du ciel
Qu’est ce qui nous ouvre le ciel
A riveder le stelle…
Le ciel dans le caniveau
Penser à mettre le ciel dans une enveloppe
Le jour n’est pas plus beau…
J’aime les nuages qui passent
… a riveder le stelle !
Je tombe sur ce passage du Journal Atrabilaire de Jean Clair :
“Mieux que promouvoir les Fêtes de la musique et les Nuits des musées, ne devrait-on pas créer une nuit sans lumière, sans phrases, sans vitrines, sans signaux, une nuit où Paris serait plongé dans le noir, un black-out absolu, pour rappeler aux habitants, une fois par an au moins, que le ciel existe au-dessus de leur tête, et pouvoir comme Dante, au sortir de l’Enfer, riveder le stelle ?
Ce serait bien en effet : la loi morale à l’intérieur de soi et le ciel étoilé à l’extérieur, juste au-dessus… Comment diable avons nous fait, au cours des cinquante dernières années, pour tuer cela aussi ! On devrait prendre le ministre de l’environnement en otage et ne le rendre que contre le retour du ciel étoilé !
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Ce qui me fait penser à ceci :
“Rabindranah Tagore vivait à cette époque dans une maison flottante qu’il possédait au Bengale oriental. C’était tard dans la nuit et il était très occupé à écrire à la lumière d’une bougie. Après avoir terminé, il éteignit sa bougie et se laissa aller dans son fauteuil, regardant le ciel. Immédiatement, il se trouva face à face avec un ciel illuminé par le clair de lune. C’était la pleine lune et pendant si longtemps il ne s’en était pas rendu compte. Tout autour de lui, autour de la petite cabine, l’univers entier était illuminé. “Quel fou j’ai été” pensa t-il “d’avoir manqué cette merveille pendant si longtemps !”.
C’est simplement quand la lumière de la bougie a été éteinte qu’il a pu découvrir le vaste océan de lumière qui avait été là pendant tout ce temps”…
Swami Prajnanpad cité par Sumangal Prakash
Autres minuscules bouts de ciels …
L’art quand il nous tombe directement du ciel
Qu’est ce qui nous ouvre le ciel
Il faut que le hasard renverse la fourmi…
Le ciel dans le caniveau
Penser à mettre le ciel dans une enveloppe
Le jour n’est pas plus beau…
J’aime les nuages qui passent
Besoin d’un peu (beaucoup) de repos …
Encore des journées pas très faciles… Déjà fin août et pas encore pris un jour de vacances. Fatigue immense et le plus dur c’est qu’avec alzheimer le le pire est encore à venir… Ce blog va donc sans doute s’arrêter …
Quelques phrases de Cioran qui me tient (agréablement) compagnie le soir. Les deux premières de lui, l’autre citée par lui…
“Le paradis perdu, – mon obsession de chaque instant”.
“Il est évident qu’ici-bas je ne suis pas dans mon élément”.
“Who has not found the heaven below Will fail of it above”
(E. Dickinson)
(“Qui n’a pas trouvé le Ciel ici-bas le manquera là-haut”). Autrement dit : le ciel est la récompense de ceux qui l’ont trouvé déjà ici-bas. J’ai peut-être une petite chance alors ? …
J’aime les nuages. Les nuages qui passent…
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Aujourd’hui c’était mon anniversaire…
“Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
– Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
– Je n’ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
– Tes amis ?
– Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est restée jusqu’à ce jour inconnu.
– Ta patrie ?
– J’ignore sous quelle latitude elle est située.
– La beauté ?
– Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
– L’or ?
– Je le hais comme vous haïssez Dieu.
– Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
– J’aime les nuages. Les nuages qui passent… là-bas…là-bas les merveilleux nuages !
L’Etranger, Le Spleen de Paris – Charles Baudelaire
Merci à Mom pour la Correspondance Durrelll-Miller et les merveilleux bouquets dans les vases chinois, Candice pour les Quatuors de Haydn, Philippe pour les contes zen et les bouteilles de Pomard… Benoit pour le pot surprise avec Anne, Véronique, Vanessa, Yannick, Philippe, Laurent, Céline, … Sylvain, Corinne et Julie pour le Croze-Hermitage… Muriel pour ta fidélité… Julia, Dominique, Michèle, Franck, Marlène, Evelyne, Xavier et tous les autres pour vos gentils coups de fils, … Merci aussi aux nuages de la rue de Babylone (hier à midi) et à la pluie qui tambourine sur mes vitres (ce soir) … Le temps est déglingué… Maman et moi sommes déglingués à cause d’alzheimer, et pourtant il faudra bien aller jusqu’au bout ? Au bout de quoi ? …
Les nuages passent… là-bas…là-bas les merveilleux nuages…
J’aurais l’air de quoi si j’étais un oiseau ?
Comme Saint-François, j’aurais bien aimé pouvoir parler aux oiseaux. Ou voler, comme Icare !
Mais en lavant les vitres chez Maman le week end dernier [post de 2004], je me suis rendu compte en regardant l’avenue en bas, debout sur un tabouret, que j’avais un vertige pas possible…
Donc si j’étais un oiseau je crois bien que j’aurais une trouille bleue de voler jusqu’au sommet d’un arbre ou du Dôme des Invalides, de regarder en bas et de ne plus oser repartir. J’aurais l’air de quoi ? Mais vivre sans la compagnie des oiseaux, ça non, je ne pourrais pas. Encore ce soir, quand je suis rentré, un merle chantait sur l’herbe mouillée. Un instant, après une journée noire, mon coeur a été joyeux. Que voulez vous, j’ai un petit cerveau d’oiseau et une âme de rossignol !
Avec un pied dans l’humanité et une aile dans le ciel, je me suis toujours senti – (peut-être ça se soigne ?) – une certaine proximité avec les oiseaux. Et je finirai sûrement comme Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz qui réservait toujours la même chambre à l’Hôtel de l’Aigle noir. Il écrivait au directeur : “j’arrive à telle date, veuillez me retenir la chambre 44”. Et on était obligé de lui retenir la chambre 44 car il venait avec ses oiseaux dans des cages – des péruches d’Abyssinie je crois – et on mettait un grillage à la fenêtre et il laissait les oiseaux voler dans sa chambre. Milosz disait : “il n’y a que les saints, les oiseaux et les enfants qui soient intéressants”. Comment ne pas l’approuver dans ce monde qui détruit l’enfance, ridiculise les saints et extermine les oiseaux!
Je vais essayer de lutter contre mon vertige. Pour pouvoir gagner le ciel étoilé… (cela m’évitera d’avoir envie de vomir tous le matin en entendant parler de la torture en Irak).
Mes petites soeurs les hirondelles
Le canari de Milosz s’est envolé
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“Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon coeur…”
> Décidément les grands ciels au-dessus du Dôme des Invalides me sidéreront toujours. Hier soir soir, en rentrant d’une journée de bureau d’une bétise crasse, j’ai encore eu un choc devant cette immensité bleue pommelée. Comme ils allument les réverbères trop tôt, le contraste des lumières est magnifique. Des bandes d’étourneaux se poursuivent, mais le temps que je sorte mon appareil de ma poche, ils sont déjà passés. Je suis toujours un peu en retard et ils ne sont pas sur la photo. Mais j’ai encore pendant longtemps leur piaillement dans l’oreille.
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Autres bouts de ciels …
– Le ciel comme … issue de secours !
– J’habiterais bien tout là haut, sur ce petit balcon dans le ciel…
– Penser à mettre le ciel dans une enveloppe
– L’art quand il nous tombe directement du ciel
– Qu’est ce qui nous ouvre le ciel
– A riveder le stelle…
– Il faut que le hasard renverse la fourmi…
– Le ciel dans le caniveau
– Regarder le ciel en bas…
– J’aime les nuages qui passent
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Mort de fatigue…
Ce week-end, temps absolument radieux. Dans l’après-midi, carrément crevé par maman et alzheimer, je m’allonge un moment sur l’herbe au pied du Dôme, la tête entre les pâquerettes, le ciel bleu à la verticale de mes soucis, ne pensant plus à rien…
Et tout à coup, drôle d’impression : j’ai la perspective que doit avoir un gisant, je veux dire que c’est ce que doivent voir les morts quand ils sont allongés dans l’herbe, avec un petit vent frais, les fleurs qui bougent sur leurs tiges et les nuages qui passent tout là haut. On a parait-il les ongles qui continuent à pousser… Je n’ai pas osé regarder et je me suis levé ! Vite, avant qu’ils ne referment le couvercle !
Le souvenir d’un clair jour de ma vie…
En fait, je sais ce qui me fatigue le crâne à longueur de journées, c’est que je n’arrive pas à voir les choses telles qu’elles sont et à laisser en paix ma petite cervelle de moineau.
Il y a trop d’interférences qui me prennent la tête et qui font que je suis tout le temps en train de penser à autre chose. Par exemple, si en rentrant du bureau le soir, je vois un oiseau qui tournoie tout là haut dans le ciel, paf ça me fait penser à un texte de Suarès où il parle d’un milan qui trace des cercles au dessus d’une temple et fournit, avec son ombre, des plans à l’architecte…
Tenez, je vais être bon prince et je vous le recopier comme ça vous n’aurez pas à le chercher :
Iktinos ! ton nom est Milan, le plus beau des faucons, le plus fier, le plus vif, qui plane le plus haut. C’est toi le petit aigle royal, le parfait architecte. C’est bien toi, je t’ai vu, qui bats sans cesse l’air d’une aile si puissante dans le ciel violet de Ségeste ? Si tu n’as pas fait Ségeste avant le Parthénon, que m’importe ? Celui qui a créé Ségeste est le même que toi: tu es le fils, s’il est ton père. […] O Iktinos, tu croises tes courbes au-dessus des colonnes. Je suis tes pensées, ce vol éternel qui mesure avec délectation le temps issu de ton calcul, corps de ton rêve. Plane, Milan ; plane, esprit royal. O mortel assez grand pour avoir fait un accueil digne d’eux aux immortels.
Je trouve ce texte carrément admirable, comme dans le passage des Proverbes où Dieu, l’oeil fixé sur sa propre sagesse, trace des cercles sur l’abîme… Et quand je vous dis que je me prends le chou avec des textes qui font trop de court-circuits dans ma tête, ça me fait penser à un autre texte splendide de Valéry :
“Ecoute Phèdre, ce petit temple que j’ai bâti pour Hermès, à quelques pas d’ici, si tu savais ce qu’il est pour moi ! – Où le passant ne voit qu’une élégante chapelle , – c’est peu de choses : quatre colonnes, un style très simple, – j’ai mis le souvenir d’un clair jour de ma vie”.
Vous je ne sais pas, mais ce petit temple qui pour l’architecte est “le souvenir d’un clair jour de sa vie”, moi ça me laisse sans voix. Ce soir j’écoutais les nouvelles à France-Inter : ce que disaient les politiques et les journalistes était, à côté de ça, d’une rare indigence. Carrément en-dessous de ground zero. Et ils voudraient que je vote pour eux ? Je vais me faire ornithologue !
André Suarès, Temples grecs, maison des dieux. Ségeste.
Paul Valéry, Eupalinos.
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Voir autre post sur l’engagement politique de Suarès et le fulgurant récit du Condottiere
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