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Enfin pas tout à fait : Saint François d’Assise parlait aux oiseaux, Claudio leur donne seulement à manger. Hier au Tuileries, il avait décidé de tracer un coeur avec des graines, et d’inviter mouettes et corneilles à déjeuner. En échange, elles devaient participer à son installation, et donc cheminer docilement sur la fine ligne de riz et de blé qu’il avait tracée… Mais les oiseaux ont des petites cervelles bien à eux, et manger passe bien avant les concepts inventés par les artistes ! Dessiner un coeur avec nos pattes alors qu’il y a du maïs gratuit ? Mais il rêve complètement ce Claudio ! Continue reading
Tag Archives: oiseaux
Claudio di Palma en François d’Assise …
Où sont les oiseaux et leurs messages ?
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C@t, qui sait que j’aime les oiseaux, m’envoie cette photo d’un beau pigeonnier du XVIIIe dans la propriété de son amie à Dolomieu, et se demande où sont les oiseaux et leurs messages ?
Des ribambelles et des ribambelles d’oiseaux : Continue reading
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Même pas besoin de prendre l’avion…
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Je vais au Luco, je lève la tête, et hop, je m’envole … (enfin presque :-)
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Quand il pleut, les oiseaux du Luco sont heureux. Moi aussi !
Quand il pleut au Luco, les oiseaux sont heureux et moi je suis aux anges. La terre sent bon, les tilleuls embaument, les verts sont profonds, il n’y a pratiquement personne et surtout – surtout – les oiseaux donnent des concerts absolument magnifiques. J’en ai mis une minute ici (désolé pour l’iPhone et la compression web).
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Autres oiseaux :
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La nuque des oiseaux…
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Bon, je ne dis absolument pas que Roni Horn me renverse comme photographe, mais j’aime bien les oiseaux dont elle parle à partir de 05:51. … Je les aime bien parce qu’ils sont photographiés de dos et qu’il me rappellent Hammershoï…
• Roni Horn est ici, sur Vimeo.
(si vous voulez voir les oiseaux, sautez directement à 05:51)
Pour ceux qui n’ont pas le temps, j’en mets quelques uns ci-dessous :
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J’y suis presque ! (juste encore quelques petits réglages et … hop… tchip tchip :-)
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Pour continuer à survoler ce blog à vol d’oiseau …
– J’aurais l’air de quoi si j’étais un oiseau ?
– Le merle qui chante dans la cour doit être un petit Frère Bénédictain…
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Petit déjeuner des sizerins flammés…
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En anglais, ils s’appellent “redpolls”. J’ai cherché redpolls dans mon dico qui m’a dit : small siskin-like finch. J’ai cherché siskin et il a dit : serin. J’ai cherché finch il m’a dit : chardonneret, pinson, bouvreuil…. Finalement Sabrina et Christine B me confirment que les redpolls ce sont des sizerins flammés (Acanthis flammea, synonypme Carduelis flammea), une espèce de passereaux appartenant à la famille des Fringillidae… Photographiés ici par Tim Grams qui leur a fabriqué cette belle mangeoire transparente dans son jardin à Anchorage en Alaska (c’est peut-être là qu’il faut que j’aille : les Français commencent à me taper sérieusement sur la tête en ce moment).
• La photo en grand ici
• et le lien vers les sizerins flammés donné par Christine B.
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Le merle qui chante dans la cour doit être un Frère Bénédictain…
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Le petit merle qui vit dans le tilleul de la cour de mon immeuble est un grand maître spirituel devant l’Eternel. Vu son scapulaire noir, il doit être un Frère noir de l’ordre des Bénédictains – je ne lui ai pas demandé mais je le pense…
Le soir, vers 20h15, il chante pendant l’office de Complies. Parfois il continue jusqu’à après 21:30, puis il va se coucher car il est très assidu aux offices de l’aube. Moi, j’arrête le généralement mon ordi vers 1:00 du matin. Et naturellement, comme je n’ai tenu que grâce à mes 67 tasses de café, je suis mort et ne rêve que de dormir…
Mais lui, pof, à 4h10 pile, il se lève tout frais et dispos pour assister à l’office de Vigiles à 4h30. Son chant est manifiquement mélodieux, fluté et joyeux mais surtout incroyablement strident et donc il me réveille tous les jours à 4h15 (d’où les 70 tasses de café…).
Après l’office de Laudes à 7h45, il arrête de chanter. Moi : mort, épuisé, éreinté, exténué… Lui : très content, il a terminé ses offices, enfin jusqu’à tierce ou none où il se rappelle parfois à moi entre deux cantates de Bach.. Que voulez vous c’est un frère de l’ordre des Bénédictains : on ne rigole pas avec la Règle dans le tilleul de la cour ! Même si on s’est répartis les rôles de la devise Ora et labora (à lui la prière, à moi le travail… et le café).
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– Si vous voulez suivre l’horaire du merle de la cour …
– sriiii, pök-pök-pök, tchink et tchouk, tchouk…
– Les oiseaux qui surgissent des phrases de Léonard
– Les corbeaux c’est carrément autre chose !
– Les sénateurs aussi !
– Enfin un plan de lutte contre l’illéttrisme des moineaux
– Nostalgie de la vieille Chrétienté du Moyen-âge…
Les oiseaux qui font tourner le cadre en bois…
Plus ça va et plus j’aime ces oiseaux qui volent sur le cercle en bois extérieur…
Ils vont tous dans la même direction, et pas seulement pour donner du “mouvement” à l’œuvre, mais pour faire “tourner le soleil et les autres étoiles” comme le dit Dante à l’ultime fin de la Divine Comédie (Paradiso XXXIII,145)
L’amor che move il sole e l’altre stelle
Et si Dante le dit, alors c’est forcément vrai…
Les oiseaux qui surgissent des phrases de Léonard
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A propos du Paradis (avant d’en être chassé à cause de deux abrutis :
– Expulsion du Paradis (3)
– Expulsion du Paradis (2)
– Expulsion du Paradis (1)
– Expulsion du Paradis (5)
Les deux abrutis : Adam et Eve
Vous savez quoi ? Adam et Eve me tapent sur le système !
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Agrandir à 200% et sauter dans une autre dimension du temps
The Paradise, BLES, Herri met de, (Oil on panel, diameter 47 cm, Rijksmuseum, Amsterdam)
Enfin un plan de lutte contre l’illéttrisme des moineaux
Il y a longtemps que j’attendais que notre ministre de la réussite scolaire s’attaque enfin au vrai problème qu’est l’illettrisme des moineaux et me réjouis de cette initiative ambitieuse, que j’ignorais jusqu’ici, de mise à disposition de livres. Il n’y avait en effet aucune raison qu’on ne donne aux oiseaux que des graines alors qu’il y a une demande manifeste d’œuvres littéraires.
Ce programme vient tard et l’initiative Little Free Library est américaine mais bon, c’est déjà ça : les générations à venir auront la chance que je n’ai pas eue : aller se ballader au Jardin du Luxembourg et pouvoir enfin parler avec les moineaux et les merles des livres de Hermann Hesse ou Jorge Luis Borgès… Même s’ils le chantent ce sera sympa.
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Bon la bonne nouvelle c’est que les oiseaux vont apprendre à lire…
La très mauvaise nouvelle c’est qu’ils sont tellement écœurés par notre attitude qu’ils ont décidé de ne plus chanter.
Pattes…
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J’aime beaucoup cette photo de Pea Jay How et surtout son titre : “Comment se prennent les décisions”…
(moi aussi je tourne en rond)
Traces :
– Des traces sans direction…
– Oiseaux amoureux
– Traces aux Luco
– Le bondissement de la vie
Lovebirds
Il a neigé à Lyon, Sabrina m’envoie des traces d’oiseaux amoureux…
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Traces :
– Traces aux Luco
– Pattes
– Le bondissement de la vie
– Des traces sans direction…
Milosz ne parlait pas seulement aux oiseaux ; il leur chantait du Wagner !
J’adore André Suarès que j’ai toujours tenu pour le plus grand écrivain français (pour son éblouissant Voyage du Condottiere notamment mais pas seulement). Cette photo vous paraîtra sans doute un peu inquiétante mais ne vous y fiez pas. Je la mets ici parce qu’elle est vraissemblablement guère postérieure à l’époque où Suarès passait devant le conseil de révision des Armées en se présentant devant les autorités militaires avec sa grande cape noire, ses longs cheveux tombant sur ses épaules et, sous le bras, la partition de Siegfried de Wagner ! J’adore cette histoire et imagine que les officiers ont du s’étrangler en voyant arriver ce jeune homme passionné, à la fois sombre et diaphane.
Pourquoi diable est ce que je vous raconte cette histoire ? Ah oui, Wagner : hier, en lisant des textes de Milosz, j’ai découvert qu’il ne passait pas seulement des journées entières à apprivoiser les oiseaux mais qu’il leur sifflait des airs de Wagner ! Et, comme avec François d’Assise, tous les oiseaux arrivaient et se posaient sur ses épaules. «C’était surtout en hiver lorsque la neige recouvrait le parc que le spectacle était étonnant, raconte un jardinier ; On le voyait marcher tout seul, vêtu de noir, accompagné d’une centaine d’oiseaux de toutes les espèces.» (*)
Voilà la grande découverte qui me ravit littéralement : Milosz ne parlait pas seulement aux oiseaux de la forêt de Fontainebleau : il leur chantait du Wagner !
Le Voyage du Condottière de André Suarès
François d’Assise et mes petites soeurs les hirondelles
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Autres oiseaux…
– Des ailes pour planer au-dessus de la vie
– Mes petites soeurs les hirondelles
– Les oiseaux qui surgissent des phrases de Léonard
– Les autruches sont des oiseaux politiquement très avancés
– L’oiseau qui avait lu Cioran
– Le canari de Milosz s’est envolé !
– Un extraordinaire condensé d’harmonisation des contraires
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(*) Citation de Janine Kohler, Présidente de l’Association des Amis d’Oscar Milosz
Le canari de Milosz s’est envolé !
Il y a des soirs, comme ce soir, quand les choses deviennent particulièrement intenables, où je sens qu’il va m’arriver quelque chose comme une crise d’apoplexie ou une crise cardiaque ou une crise de nerfs, en tout cas une crise. Quelque chose dans le genre de ce qui est arrivé au grand poète et ami des oiseaux, Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz : le 2 mars 1939, juste avant que n’éclate la guerre mondiale qu’il pressentait, il s’effondrait mortellement après s’être fâché contre son canari qui ne voulait pas rentrer dans sa cage. Le médecin concluera à une embolie. Mon canari à moi, c’était la paix de l’âme. Et je n’arrive plus à le faire rentrer dans sa cage. Et sa cage, voyez-vous, c’était ma tête. On verra les conclusions du médecin légiste. [mais bon, n’appelez quand même pas la police.Le café ne fait plus d’effet; je vais me coucher et m’occuperai du canari demain
Nikos Kazantzaki aussi avait un canari sur la tête !
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Autres oiseaux…
– Des ailes pour planer au-dessus de la vie
– Mes petites soeurs les hirondelles
– Milosz ne parlait pas seulement aux oiseaux ; il leur chantait du Wagner !
– Les oiseaux qui surgissent des phrases de Léonard
– Les autruches sont des oiseaux politiquement très avancés
– L’oiseau qui avait lu Cioran
– Le canari de Milosz s’est envolé !
– Un extraordinaire condensé d’harmonisation des contraires
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Les oiseaux qui surgissent des phrases de Léonard
J’aime bien ces oiseaux qui surgissent dans les marges et s’échappent des phrases de Léonard de Vinci….
J’avais déjà vu passer un lapin dans une phrase de Gustave Roud…
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Et cette écriture “en miroir” de Léonard me fait penser à cette lettre dans la Correspondance de R-M. Rilke :
“J’imagine un homme, la plume à la main, qui au lieu de suivre les exercices de cette plume sur son papier, aurait toujours fixé l’autre bout de son porte plume, celui qui sous son nez, dans l’air, reproduit en sens inverse les mouvements de son écriture sans, cela se comprend, laisser la moindre trace”. (…)
Etant moi-même dramatiquement gaucher et dyslexique je sais ce que c’est que tout faire à l’envers (y compris ma vie)… Quand j’étais petit j’écrivais tout à l’envers : Ciré au lieu d’Eric, ce genre de trucs… Sur les ardoise à l’école, je tenais la craie avec la main gauche : plus j’avançais vers la droite, plus j’effaçais ce que j’écrivais avec ma paume. Quand j’arrivais au bout de la ligne, toute la phrase écrite à la craie avait évidemment disparue. Les autres levaient leurs ardoises avec des phrases bien écrites : moi c’était une poudre de talc blanc illisible qui me tombait sur la tête comme de la cendre… J’ai grandit depuis, mais je ne laisse guère plus de traces : tout disparait au fur et à mesure que j’avance. Comme avec Alzheimer et la mémoire. Tout s’efface peu à peu. Si au moins il restait quelques oiseaux au bout des phrases !
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– Mes petites soeurs les hirondelles
– Les oiseaux jouent à chat perché
– Des ailes pour planer au-dessus de la vie
– Milosz ne parlait pas seulement aux oiseaux ; il leur chantait du Wagner !
– Les oiseaux qui surgissent des phrases de Léonard
– Les autruches sont des oiseaux politiquement très avancés
– L’oiseau qui avait lu Cioran
– Le canari de Milosz s’est envolé !
– Un extraordinaire condensé d’harmonisation des contraires
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Le vrai visage de Léonard de Vinci
Les étourneaux sont de retour à la BNF !
Josué vient de me signaler que les étourneaux étaient revenus à la Bibliothèque François Mitterrand…
C’est une veille histoire dont j’avais déjà parlé il y a quatre ans en janvier et février… 2004 :
– Il va y avoir du rififi dans les rues de Paris
– La mauvaise monnaie chasse toujours la bonne
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Question : pourquoi Fra Angélico a t-il peint ce trou ?
Il y a longtemps que ça ne m’était pas arrivé mais avant-hier j’ai fait un rêve bizarre.
Je volais très haut dans le ciel [allez, soyez gentils, ne me tapotez pas tout de suite sur l’épaule pour me dire que je devrais peut-être consulter un psychiatre…] je disais donc que je volais très haut dans le ciel comme une hirondelle planant sur les courants d’air chauds et tout à coup, paf, un énorme trou dans l’aile droite : je tombais en vrille comme les avions japonais au-dessus de Pearl Harbour ou dans je ne sais plus quelle BD de Buck Danny ou de la collection Biggles où les avions se fracassent sur des porte-avions en explosant en d’énormes boules de feu.
Je ne sais pas si vous l’avez vu à Florence, mais le trou était exactement comme sur l’aile de l’ange de l’Annonciation qui est au Musée San Marco. Ce trou bien découpé m’a toujours sidéré et je n’ai jamais bien compris ce qu’il signifiait, ni pourquoi Fra Angélico l’avait peint ainsi [je vous jure que ce n’est pas fait dans Photoshop]. Donc j’avais un trou identique dans l’aile droite et je tombais en vrille dans l’immensité du ciel. Mais ce qui était plutôt jouissif c’était que la chute n’en finissait pas : l’air était printanier, ça sentait bon la jacinthe, je planais doucement entre les galaxies et tombais dans le vide en tournoyant lentement dans la lumière éblouissante de la voie lactée … Mais je ne m’écrasais pas, ce qui – par rapport à ma vie diurne où je m’écrabouille lamentablement comme un oeuf qui vous échappe des doigts et tombe sur le carrelage de la cuisine – était plutôt agréable.
Surtout les étoiles : les étoiles qui tournaient à toute vitesse autour de moi en traçant de grandes orbes brillantes autour de mes bras écartés. C’était totalement hallucinant. Pourquoi est ce que je vous raconte ce rêve totalement perso ? Ah oui, parce que j’aimerais bien que quelqu’un de cultivé me dise enfin pourquoi Fra Angélico a peint ce trou sur l’aile de l’ange.
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D’autres anges…
– L’ange de l’histoire de Klee
– J’aime bien ces anges…
– L’ange voleur d’étoiles,
– Sûrement j’exagère
– Wer wenn ich schreiee…
– L’ange des ruines de Dresden…
– J’aimerais bien que Dieu m’accorde 3 secondes !
– Des ailes (d’ange?) pour planer au-dessus de la mort …
Le Maire de Paris publie l’acte de décès des moineaux !
Voilà, c’est fait, c’est officiel (et j’ai honte pour le Maire de Paris) le faire-part de décès des moineaux a été publié et placardé (sous forme de deux affichettes) dans tous les parcs et jardins de la Ville. J’ai regardé la liste de près: le moineau n’est même plus mentionné ! J’ai bien cherché, pensant qu’ils lui avaient donné une taille de moineau. Mais non, il a bel et bien disparu de la liste comme il avait déjà disparu des rues, des jardins et des terrasses des cafés. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais plus ils vous parlent de “biodiversité” et moins il y en a. Donc plus de moineaux à Paris. Comme si ça pouvait être une consolation, ils vous dressent la liste des autres espèces (qu’on ne voit jamais d’ailleurs) : rougequeue noir, martinet noir, faucon crécelle, hirondelle de fenètre, orpin âcre, pipistrella commune (ça c’est pour ne pas dire chauve-souris), étourneau sansonnet, rougegorge, fauvette grisette, accenteur mouchet, chardonneret …. Vous voyez : plus de moineau. Et tiens, il n’y a plus de merles non plus ! Non mais je rêve, c’était mon oiseau favori et ils l’ont tué lui aussi. J’ai honte pour la Mairie qui a laissé se développer la pollution, les désherbants et les produits toxiques qui ont tué les merles et les moineaux. Et les abeilles aussi. Shame, shame, shame ! Aux prochaines élections, je vote pour Saint-François d’Assise qui, lui au moins, savait parler aux oiseaux !
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Je dois avoir l’âme franciscaine
Aujoud’hui c’est la Saint-François…. On devrait avoir moins de ministres, moins de députés, moins de journalistes, moins de laïcs obligatoires et beaucoup plus de Saints – comme ce François qui parlait aux oiseaux et que j’aime bien (je dois avoir l’âme franciscaine)… A propos d’oiseaux, la vieille dame avec qui j’étais assis sur un banc tout à l’heure m’a dit : “c’est curieux, les hirondelles sont parties très tôt cette année. D’habitude elles ne partent que fin septembre. Cette année elles avaient déjà filé le 10 septembre. C’est mauvais signe”. Va faire froid cet hiver. Brrrrrrrrr.
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Mes petites soeurs les hirondelles…
Si vous avez de la patience, regardez très attentivement cette image…. attendez, et peut-être vous verez quelque chose de miraculeux. Mais il faut attendre…14 secondes exactement… donc un peu de patience :-)
Magnifique exposition, à la Chapelle de la Sorbonne, du célébrissime cycle franciscain peint à fresque par Giotto à Assise. Sur 62 mètres de long, 28 photographies de 2 mètres de haut transportent l’Ombrie à Paris. Et aussi “l’humilité radieuse” de François et de la vieille chrétienté du moyen âge qui est désormais la seule lumière dans laquelle je me sente à peu près bien dans le monde de cinglés d’aujourd’hui.
Cela m’a rappelé ce beau texte de Nikos Kazantsaki :
François prêchait, mais, tout autour de lui et jusqu’à ses pieds, s’était amassé tout un petit peuple d’hirondelles qui, prêtes à partir en voyage, voletaient de-ci de-là en pépiant si fort qu’elles l’empêchaient de se faire entendre. Il avait beau élever la voix, il ne parvenait pas à couvrir leurs cris. – Mes frères, reprit-il…. mais les hirondelles ne se taisaient point et il en venait toujours de nouvelles. Alors il s’adressa aux oiseaux d’une voix infiniment douce et suppliante : Mes petites soeurs les hirondelles, je vous en prie, taisez-vous, laissez-moi parler ! Charmants petits messagers de Dieu qui amenez le printemps sur la terre, repliez vos ailes un instant, rangez vous tranquillement sur les toits et écoutez. Nous parlons de Dieu qui a créé les hirondelles et les hommes, nous parlons de notre Père à tous. Si vous L’aimez, si vous m’aimez moi, votre frère, taisez-vous ! Je vois que vous vous préparez à partir pour l’Afrique. Que Dieu vous assiste ! Mais avant de vous mettre en route, il est bon que vous écoutiez sa parole.
A ces mots, les oiseaux replièrent leurs ailes et se posèrent aux pieds et sur les épaules de François, gardant leurs petits yeux ronds fixés sur le crieur de Dieu. De temps en temps, seulement, ils battaient des ailes car leur joie était si grande qu’ils ne pouvaient maîtriser leur désir de s’élancer dans le ciel. (…).
(Le pauvre d’Assise, Nikos Kazantsaki).
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Autres oiseaux…
– Milosz ne parlait pas seulement aux oiseaux ; il leur chantait du Wagner !
– Les oiseaux qui surgissent des phrases de Léonard
– Les hirondelles gribouillent le ciel au fusain
– Les autruches sont des oiseaux politiquement très avancés
– L’oiseau qui avait lu Cioran
– Le canari de Milosz s’est envolé !
– Un extraordinaire condensé d’harmonisation des contraires
– J’aurais l’air de quoi si j’étais un oiseau ?
– Je dois avoir l’âme franciscaine
– Des ailes pour planer au-dessus de la vie
– Nostalgie de la vieille Chrétienté du Moyen-âge…
Autres anges…
– J’aime bien ces anges…
– j’aime tellement cette Annonciation…
– L’ange voleur d’étoiles,
– Sûrement j’exagère, et encore Wer wenn ich schreiee…
– L’ange des ruines de Dresden…
– J’aimerais bien que Dieu m’accorde 3 secondes !
– Pourquoi Fra Angélico a t-il peint ce trou ?
– Des ailes (d’ange?) pour planer au-dessus de la mort …
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J’aurais l’air de quoi si j’étais un oiseau ?
Comme Saint-François, j’aurais bien aimé pouvoir parler aux oiseaux. Ou voler, comme Icare !
Mais en lavant les vitres chez Maman le week end dernier [post de 2004], je me suis rendu compte en regardant l’avenue en bas, debout sur un tabouret, que j’avais un vertige pas possible…
Donc si j’étais un oiseau je crois bien que j’aurais une trouille bleue de voler jusqu’au sommet d’un arbre ou du Dôme des Invalides, de regarder en bas et de ne plus oser repartir. J’aurais l’air de quoi ? Mais vivre sans la compagnie des oiseaux, ça non, je ne pourrais pas. Encore ce soir, quand je suis rentré, un merle chantait sur l’herbe mouillée. Un instant, après une journée noire, mon coeur a été joyeux. Que voulez vous, j’ai un petit cerveau d’oiseau et une âme de rossignol !
Avec un pied dans l’humanité et une aile dans le ciel, je me suis toujours senti – (peut-être ça se soigne ?) – une certaine proximité avec les oiseaux. Et je finirai sûrement comme Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz qui réservait toujours la même chambre à l’Hôtel de l’Aigle noir. Il écrivait au directeur : “j’arrive à telle date, veuillez me retenir la chambre 44”. Et on était obligé de lui retenir la chambre 44 car il venait avec ses oiseaux dans des cages – des péruches d’Abyssinie je crois – et on mettait un grillage à la fenêtre et il laissait les oiseaux voler dans sa chambre. Milosz disait : “il n’y a que les saints, les oiseaux et les enfants qui soient intéressants”. Comment ne pas l’approuver dans ce monde qui détruit l’enfance, ridiculise les saints et extermine les oiseaux!
Je vais essayer de lutter contre mon vertige. Pour pouvoir gagner le ciel étoilé… (cela m’évitera d’avoir envie de vomir tous le matin en entendant parler de la torture en Irak).
Mes petites soeurs les hirondelles
Le canari de Milosz s’est envolé
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“Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon coeur…”
> Décidément les grands ciels au-dessus du Dôme des Invalides me sidéreront toujours. Hier soir soir, en rentrant d’une journée de bureau d’une bétise crasse, j’ai encore eu un choc devant cette immensité bleue pommelée. Comme ils allument les réverbères trop tôt, le contraste des lumières est magnifique. Des bandes d’étourneaux se poursuivent, mais le temps que je sorte mon appareil de ma poche, ils sont déjà passés. Je suis toujours un peu en retard et ils ne sont pas sur la photo. Mais j’ai encore pendant longtemps leur piaillement dans l’oreille.
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Autres bouts de ciels …
– Le ciel comme … issue de secours !
– J’habiterais bien tout là haut, sur ce petit balcon dans le ciel…
– Penser à mettre le ciel dans une enveloppe
– L’art quand il nous tombe directement du ciel
– Qu’est ce qui nous ouvre le ciel
– A riveder le stelle…
– Il faut que le hasard renverse la fourmi…
– Le ciel dans le caniveau
– Regarder le ciel en bas…
– J’aime les nuages qui passent
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Le souvenir d’un clair jour de ma vie…
En fait, je sais ce qui me fatigue le crâne à longueur de journées, c’est que je n’arrive pas à voir les choses telles qu’elles sont et à laisser en paix ma petite cervelle de moineau.
Il y a trop d’interférences qui me prennent la tête et qui font que je suis tout le temps en train de penser à autre chose. Par exemple, si en rentrant du bureau le soir, je vois un oiseau qui tournoie tout là haut dans le ciel, paf ça me fait penser à un texte de Suarès où il parle d’un milan qui trace des cercles au dessus d’une temple et fournit, avec son ombre, des plans à l’architecte…
Tenez, je vais être bon prince et je vous le recopier comme ça vous n’aurez pas à le chercher :
Iktinos ! ton nom est Milan, le plus beau des faucons, le plus fier, le plus vif, qui plane le plus haut. C’est toi le petit aigle royal, le parfait architecte. C’est bien toi, je t’ai vu, qui bats sans cesse l’air d’une aile si puissante dans le ciel violet de Ségeste ? Si tu n’as pas fait Ségeste avant le Parthénon, que m’importe ? Celui qui a créé Ségeste est le même que toi: tu es le fils, s’il est ton père. […] O Iktinos, tu croises tes courbes au-dessus des colonnes. Je suis tes pensées, ce vol éternel qui mesure avec délectation le temps issu de ton calcul, corps de ton rêve. Plane, Milan ; plane, esprit royal. O mortel assez grand pour avoir fait un accueil digne d’eux aux immortels.
Je trouve ce texte carrément admirable, comme dans le passage des Proverbes où Dieu, l’oeil fixé sur sa propre sagesse, trace des cercles sur l’abîme… Et quand je vous dis que je me prends le chou avec des textes qui font trop de court-circuits dans ma tête, ça me fait penser à un autre texte splendide de Valéry :
“Ecoute Phèdre, ce petit temple que j’ai bâti pour Hermès, à quelques pas d’ici, si tu savais ce qu’il est pour moi ! – Où le passant ne voit qu’une élégante chapelle , – c’est peu de choses : quatre colonnes, un style très simple, – j’ai mis le souvenir d’un clair jour de ma vie”.
Vous je ne sais pas, mais ce petit temple qui pour l’architecte est “le souvenir d’un clair jour de sa vie”, moi ça me laisse sans voix. Ce soir j’écoutais les nouvelles à France-Inter : ce que disaient les politiques et les journalistes était, à côté de ça, d’une rare indigence. Carrément en-dessous de ground zero. Et ils voudraient que je vote pour eux ? Je vais me faire ornithologue !
André Suarès, Temples grecs, maison des dieux. Ségeste.
Paul Valéry, Eupalinos.
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Voir autre post sur l’engagement politique de Suarès et le fulgurant récit du Condottiere
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La mauvaise monnaie chasse toujours la bonne
Comme vous n’avez peut-être pas accès à l’intranet de la BN, je continue de vous tenir informés de la grande épopée des étourneaux du jardin de la bibliothèque François Mitterrand. Si vous avez suivi l’épisode précédent (24 janvier 2004 – “Va y avoir du rififi dans les rues de Paris !”), vous savez que nous en étions à 25 000 étourneaux qui, après le passage des fauconniers en janvier, auraient quitté définitivement le jardin. Manque de pot, ils auraient en partant laissé la place à 900 pigeons ramiers qui continueraient à foutre la merde dans le jardin en chiant leurs déjections et en torpillant la bio-diversité du site ! C’est le communiqué de la BN qui le dit, pas moi qui trouve plutôt sympathiques les étourneaux et les pigeons ramiers, mais bon, à la BnF ils n’aiment pas ça et aujourd’hui (25 février) la brigade infernale composée du faucon Lanier et des trois buses de Harris a encore du intervenir à la tombée de la nuit pour les mettre en fuite…
C’était “Attendez-vous à savoir”, la chronique régulière de Geneviève Tabouis, notre correspondante permanente sur le site François Mitterrand.
– Va y avoir du rififi dans les rues de Paris
– Les étourneaux sont de retour à la BNF
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Va y avoir du rififi dans les rues de Paris !
Josué, qui est conservateur à la BnF, me raconte que depuis quelques semaines, après s’être nourris toute la journée dans les plaines de Seine et Marne, quelques 25 000 immigrés venus d’Europe de l’Est envahissaient chaque soir à la tombée de la nuit le jardin de la Bibliothèque de France. Moi, qui aime bien les oiseaux, je trouvais cette arrivée d’étourneaux plutôt sympathique. Mais leur fiente très acide abîmait, parait-il, les arbres et le sol du jardin du site François Mitterrand. Donc, après avoir essayé de chasser ces nuées d’immigrés indésirables en tirant des petites fusées d’alarme, les équipes dirigeantes de la BnF ont décidé de faire intervenir une équipe de fauconniers : trois buses de Harris et le Faucon Lannier ont ainsi été lâchés à plusieurs reprises pour effaroucher et éloigner les pauvres étourneaux qui, vu la tête des faucons, se sont cassés vite fait sans demander leur reste. On ne dit pas où ils sont passés. C’est comme Sarkozy avec les prostituées : on lâche les faucons et les 25 000 étourneaux détalent ailleurs, mais on ne dit pas où. Mais bon, voyant que cette politique répressive obtenait des résultats, la Bibliothèque de France a fait savoir qu’elle allait installer un nichoir permanent pour garder les faucons pèlerins sur le site. C’est vrai, quand on a les Kapos sur place on est plus en sécurité sous les miradors ! Quand ils vont lâcher les faucons sur les pigeons dans les rues de Paris va y avoir du rififi ! Et puis ils lâcheront des crocodiles dans les égouts, et aussi des loups après le couvre feu. On va être super tranquilles !
– L La mauvaise monnaie chasse la bonne
– Les étourneaux sont de retour à la BNF
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Les pigeons musiciens de Pékin
‘> “La grande récréation de ma vie à Pékin était d’aller retrouver mon ami Lan pendant les week-ends. Nous nous promenions, un dimanche matin, quand il me demanda: “Entends-tu ?”. Je ne percevais que le brouhaha des embouteillages. “N’entends-tu pas les pigeons musiciens dans le ciel ?”. Je levai la tête et ne vis rien. “Allons prendre une tasse de thé et je te raconterai”. On trouve à Pekin, des amateurs qui élèvent des pigeons musiciens et leur attachent aux pattes de minuscules sifflets. Quand les cages sont ouvertes, ils s’envolent et, selon la forme des sifflets et les arabesques qu’ils dessinent dans le ciel, se crée une véritable symphonie où chacun joue sa partition ; chaque sifflet est comme un instrument de musique différent. Ces chefs d’orchestre-éleveurs de pigeons organisent des concours récompensant celui qui possède la formation d’oiseaux capable de produire les plus jolies mélodies.” Par la suite, j’ai reconnu ces sons particuliers parmi le bruits de la ville et, chaque fois que je les entendais, je m’arrêtais pour les écouter.
Lorsque je visitai la maison-musée du grand acteur d’opéra Mei Lanfang, j’appris que lui aussi élevait des pigeons, mais dans un autre but : il suivait leurs évolutions dans l’air pour entraîner les muscles de ses yeux car un acteur doit exprimer les sentiments avant tout par les jeux du regard”.
Extrait de “Passagère du Silence” de Fabienne Verdier.
– La tranmission du silence
– On exige du sanglier, de la loutre et du blaireau
– Exposition le 4 novembre
Ce soir les oiseaux jouent à chat perché !
Ce soir en rentrant, je regardais les oiseaux qui tournaient autour du Dôme des Invalides. Je ne peux pas bien vous montrer ce qu’ils faisaient (parce que je ne sais pas si vous avez une ADSL ou un mauvais modem) mais je peux vous dire qu’ils jouaient carrément à chat perché ! C’était à celui qui tenait le plus longtemps, tout là haut, sur la plus haute branche de la croix. Il y en a qui tenaient une dizaine de secondes, et hop, un autre arrivait et prenait sa place ! Ils s’amusaient comme des fous et à chaque fois c’était un oiseau différent qui se perchait tout en haut ! Je les ai regardés plus d’une demi-heure et je suis rentré : j’étais crevé et ça m’a fait du bien de les voir s’amuser comme des enfants. Je ne sais plus si ça s’appelle chat perché ou les chaises musicales ?
Mes petites soeurs les hirondelles
Un surplace de plus en plus immobile
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Marre qu’on me raconte des crasses (1)
On m’avait toujours dit que les cigognes traversaient la méditerrannée et moi, bonne poire, je l’ai toujours cru ; c’est simple, je crois tout ce qu’on me dit. Or les ornithologues les ont équipées de balises Argos et je suis en train de lire – avec photo à l’appui – que les cigognes de l’ouest de l’europe migrent vers l’afrique en passant par le détroit de Gibraltar (trajet en vert), et que les cigognes de l’est de l’europe traversent le Bosphore, passent par Israël et le Sinaï pour atteindre le Soudan, la Tanzanie voire l’Afrique du sud (trajet en bleu).
Donc elle ne survolent pas la méditerrannée et moi je le croyais. Donc on s’est moqué de moi. Et je pense qu’il y a plein d’autres trucs comme ça où on m’a raconté des crasses. Va falloir que j’y regarde à deux fois maintenant que je suis grand. On m’a déjà fait le coup avec la grande ourse !
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Mais où sont passés les moineaux ?
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Bon, il y a évidemment beaucoup trop de pigeons mais le vrai problème c’est les moineaux ! Les effectifs des deux principales espèces (le moineau domestique et le moineau friquet) ont parait-il chuté de plus de 50% au cours des vingt dernières années. Les ornithologues du Muséum étudient le phénomène scientifiquement mais je le constate tous les jours dans les rues de Paris : il n’y a carrément plus de moineaux ! Donc c’est clair faudrait réagir, mais personne ne bouge. Les gens du Muséum disent que la disparition du moineau est liée à la pollution, aux herbicides, aux insecticides et aussi à l’essence sans plomb (benzène et éther etc). Dans toutes les revues scientifiques ils disent que “leur déclin est une forme d’avertissement pour l’homme et bla bla bla”. Mais personne ne bouge. Ils attendent quoi tous ces ploucs ? Arggghhhh !
PS : le rapport avec les pigeons dans tout ça ? Eh bien il y en a trop, beaucoup trop. Tellement trop que s’il y en avait moins on verrait mieux les moineaux ! Voilà le rapport.
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