Vais m’acheter un chapeau à clochettes et demander à faire Fou du roi à l’Elysée !

jabouille.jpg Depuis des mois et des mois, vous et moi, tout le monde, nous avions constaté que l’euro avait fait bondir les prix. Mais l’INSEE ne voyait rien.
Depuis des mois et des mois, vous et moi, tout le monde, nous avions enregistré une hausse ahurissante des produits alimentaires. Mais l’INSEE ne voyait rien.
Avec un toupet extraordinaire, l’INSEE nous toisait en nous disant : “Circulez manants ! Vous avez collectivement tort puisque nous, sous nos lambris dorés, nous ne voyons pas les hausses dont vous parlez entre vous dans vos misérables logis. Allez, circulez ” !
Et puis, aujourd’hui, une étude à paraître demain dans le mensuel 60 millions de consommateurs révèle une hausse ahurissante des prix des aliments. Et tout à coup, veille de la parution, branle-bas de combat : le Gouvernement se réveille en sursaut (l’INSEE ne lui avait donc rien dit ?) et découvre en catastrophe que c’est peut-être vrai et qu’il faut réagir, en quelques heures, ce lundi soir, veille de la parution demain mardi. On est effectivement à quelques jours des élections municipales et il faut froncer le sourcil. Tout cela est sidérant. Si l’INSEE dort jusqu’à ce qu’une revue publie un article, il faut réveiller l’INSEE. Si l’INSEE ment quand les prix augmentent, il faut décider de privatiser l’Institut pour le soustraire aux tentations de la complaisance envers le pouvoir. Et si le Ministère de l’Economie, qui a la tutelle de l’INSEE, ne se réveille que le lundi soir parce qu’un magazine annonce un article pour le mardi matin, eh bien il faut nommer le directeur dudit magazine à la tête de l’INSEE : les consommateurs reprendront confiance et on gagnera du temps sur l’annonce des mesures.
Bref, je suis en rage. Et si j’étais le président de la République
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