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Je relis des tonnes de Claude Roy en ce moment. C’est ma façon de partir en vacances et de voyager joyeusement dans ma tête fatiguée.
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“Un lettré chinois reçoit un jour d’un Immortel le don d’un oreiller magique. Il venait de mettre à cuire une marmite de riz. Il pose sa tête sur le coussin et s’endort. Il rêve pendant des années, il rêve qu’il voyage, est amoureux, devient ministre de l’Empereur, se marie, a dix enfants, accumule le savoir, les expériences, la sagesse. Quand il se réveille, il est blanchi, chenu, très vieux, approche les cent années. Il se lève, va goûter le riz, qui n’est pas encore cuit. L’Immortel est sur le pas de sa porte, qui lui dit : “Les affaires de ce monde ne sont pas différentes”.
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Claude Roy, Temps, Septembre 1977.
— Quelques textes de Claude Roy :
– Quand on marche le soir à la lisière du temps…
– Quand le vent interrompt un poème…
– Ode de Claude Roy au gentil coquelicot
– Après la fin du monde j’aimerais…
– Le miel aura un goût d’été…
– Robert Doisneau
– Ombre
– Nathalie Sarraute