« Alors comme ça, vous voulez recommencer votre vie ? »

J’ai fait un rêve… J’arrive devant la grande porte du Paradis. Il y a plusieurs pancartes en vieux pin de Mathusalem dont l’une indique «Recommencer sa vie… ». Je suis un peu surpris car je pensais qu’une fois arrivé au Paradis on y restait ; mais bon, après tout ça ne mange pas de pain d’aller voir au guichet ce qu’ils proposent. Au-dessus d’un horrible hygiaphone d’un mauvais goût absolu, je vois un hologramme de Dieu (je le reconnais bien car il est à la Kunsthalle de Hamburg).

L’hologramme feuillette des pages et Dieu dit :

L’étonnante beauté des locomotive à vapeur…

J’ai fait un saut à Paris ce week-end… Quand je pense que dans mon enfance j’ai connu ces locomotives à vapeur… Elles étaient belles, puissantes, magnifiques et carrément immenses !

(Gare de l’Est, 1949)

Tomber amoureux dans une gare de triage !

Il y a des sequoias géants qui vous laissent pantois !

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Sur les pentes ouest de la Sierra Nevada, en Californie, se dresse, un magestueux séquoia âgé de plus de 3200 ans… Ceux qui le connaîssent l’appellent “The President” et les arbres plus petits autour de lui the “House” and “Senate”. Ces noms sont ridicules mais bon, ces arbres sont d’une splendeur absolue et forcent le respect… Regardez :

Carte des vents, carte du vent…

Je ne savais même pas qu’ils faisaient des cartes pour regarder les mouvements du vent. Heureusement, ici, le vent fait tomber les magnifiques feuilles d’automne. C’est tellement plus beau… c’est ici …

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Et rien à voir mais “Vent” tout de même

Des héros et des magiciens, des princesses, des concierges et des clochards déguisés en simples gens de qualité…

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J’aime beaucoup la façon dont Claude Roy parle de Robert Doisneau :

” (…) Les Grands de la Terre, il les découvre, infailliblement, chez les princesses et les clochards, chez les flâneurs et les concierges, chez les manœuvres et les soiffards, chez les bouchers, les camionneurs, les maraîchers, les cantonniers. Ils peuvent prendre l’aspect trompeur des “gens de peu”, des “gens du commun”, des “gens de condition modeste”, des “gens simples”, des “gens ordinaires”, d’un petit monde comme tout le monde, Doisneau ne s’y trompe pas : radiographe des sentiments, il donne à voir et à aimer le cœur des Gens de Qualité. …->

Manger des sardines : une épopée de matelot digne de Hugo !

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Je vis dans un petit village où ils ont carrément supprimé la Poste : fermée ! C’est la France d’aujourd’hui : plus de service public pour lequel on a payé des impôts pendant des décennies (c’est le marchand de journaux qui désormais fait office de Poste !). Va falloir s’habituer à cet appauvrissement. Dans l’unique petite surface, il y a également de moins en moins de produits disponibles : ils ont même créé un rayon avec des grosses étiquettes rouges disant “-50%” (c’est là qu’on retrouve tous les produits dont la date de fraîcheur est dépassée…). Moi ça ne me gêne pas trop : je ne le ferais pas pour les oeufs, mais pour les yaourts ça ne me gène pas (ils me servent surtout à connaître le mois en cours. Je ne m’inquiète que lorsque

Les anges de Fra Angelico sont d’une telle beauté …

Couronnement de la Vierge – Fra Angelico, 1434 – 1435 – Galerie des Offices, Florence

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Le “Dirac” : une unité qui vaut “un mot par heure” !

Paul Dirac, connu pour ses travaux sur les fondements de la mécanique quantique, était réputé réservé, taciturne et très peu bavard. Ses collègues de Cambridge s’en amusaient et avaient inventé une unité appelée le «dirac», qui avait la valeur “d’un mot par heure” ! Je trouve totalement immenses ces inventions mentales qui permettent de mesurer les choses différemment. Avec d’autres “unités”…

Dans un entretien, Balthus parle par exemple du temps et de sa mesure. Il dit qu’autrefois on mesurait les prés en matins. ->

J’aime m’imaginer qu’à Noël ils vont enfin s’échapper !

… s’échapper des grottes Lascaux !

En vrai : ->

Une joie qui a explosé un jour comme une étoile intérieure…

Encore un texte magnifique de Philippe Jaccottet que je trouve ce soir :

Je pense quelquefois que si j’écris encore, c’est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d’une joie dont on serait tenté de croire qu’elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous. (…)

Discussion entre deux physiciens…

Belle photo d’une discussion entre deux physiciens : Richard Feynman et son héros – le prix Nobel Paul Dirac, considéré comme l’un des pionniers de la mécanique quantique…
Je n’arrive pas à imaginer ce que peut être une “conversation entre deux grands physiciens” mais j’aimerais bien le savoir… Peut-être…

Parfois le matin, on se sent hé pan pard… On a du mal à se mettre en ordre de marche !

Parfois — surtout avant de prendre son café — on se sent encore un peu hé pan pard… On a un peu de mal à s’ajuster pour commencer la journée !

Des traces sur la lune, mais pas de direction…

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Avec toutes ces histoires de gens qui doutent que l’homme soit vraiment allé sur la lune, je retombais récemment sur ces vieilles photos légendaires de la mission Apollo 11… Des traces de pas… (“bootprints” d’ailleurs, et pas footprints ) … mais pas de direction, pas de destination, pas de chemin (comme on parlerait de celui de Compostelle), pas de paysage, pas de ballade… Pas de noisetiers, pas de petits lapins qui détalent, pas de vignobles, pas de rivière lumineuse où Tristan pourrait envoyer des petits copeaux de bois à Yseult… Pas de petit village au loin

Arrivée de l’hiver et du froid : le Louvre prend soin de la Joconde …

Quand il fait triste dehors, on a envie de vivre avec des gens chaleureux !

Souvent, quand le monde me semble si terriblement décourageant, décevant, affligeant, consternant, démoralisant et carrément désespérant, je me dis que je serais mieux ailleurs : dans une petite cabane imaginaire perdue dans la montagne avec quelques vieux sages taoistes ; ou dans un tout petit mazot en bois quelque part en Suisse, tout là haut dans les alpages avec des

“Il est sept heures dix au cadran de l’horloge de la porte de Schiedam”…

Juste parce que, dans notre monde de fous, ce beau texte de Sylvie Germain (Patience et songe de lumière) et cette peinture de Vermeer me calment les nerfs…

“Il est sept heures dix au cadran de l’horloge de la porte de Schiedam. Le mât oblique d’une barque amarrée devant l’arche de la porte pointe le clocher de la Nouvelle Église que le soleil levant blondit doucement.

La solitude poignante du silence…

Je trouve cette photo bouleversante. Par son silence…
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Les enlumineurs du Moyen-Âge étaient tout simplement des graphistes géniaux !

Je pourrais passer des heures à feuilleter les pages des manuscrits enluminés du Moyen-âge. Ici Rabanus Maurus s’agenouillant au pied d’une croix d’or…

Je vous mets juste deux folios ci-dessous…

La beauté de l’univers et l’abstraction musicale

Plus ça va et plus je m’aperçois que m’extasie sans jamais me lasser devant la beauté de l’univers, des saisons, des ciels, de la lumière, des arbres, des fleurs, des oiseaux, des matins, des après-midi, des soirs… etc… et aussi de la musique …

Giotto : la quasi fusion des visages…

Giotto di Bondone, Légende de saint Joachim, Rencontre à la Porte Dorée, 1305, Chapelle des Scrovegni

Les nazis, le banc et la vieille mère de Stefan Zweig…

Je relisais Stefan Zweig, qui avait laissé sa mère à Vienne où elle finissait ses jours dans une presque heureuse inconscience, et qui, à propos des mesures prises par les nazis, note ce détail terrible :

“Une des premières mesures prises à Vienne lui avait porté un coup très sensible : avec ses quatre-vingt quatre ans, elle avait déjà les jambes faibles, et quand elle faisait sa petite promenade quotidienne, elle avait coutume, après cinq ou dix minutes de marche pénible, de se reposer sur un banc du Ring ou du parc. Hitler n’était pas depuis huit jours maître de la ville qu’on prit un arrêté bestial interdisant aux Juifs de s’asseoir sur un banc – une des mesures qui visiblement n’avaient été inventées que dans le dessein sadique de tourmenter perfidement”.

Cela me serre littéralement la gorge…

L’impatience de Stefan Zweig

Post scriptum : Je profite de cette citation pour rappeler l’indignité des mesures anti-juives prises, dès 1940, en France par le gouvernement de Vichy himself. ->

Tellement plus délicat et élégant que l’horrible feuille de vigne habituelle…

La peinture en entier ->

Plus besoin d’aller au Louvre…

Finalement, je n’ai plus besoin d’aller au Louvre pour voir de belles oeuvres italiennes des XV ou XVIe siècles. Il me suffit de prendre une texture, de la mettre dans un beau cadre doré, et hop c’est fait : je suis au Louvre devant un dessin préparatoire au fusain et à la craie de Sandro Botticelli pour illustrer le Paradis, au Chant XXX de la Divine comédie de Dante… ! On vit vraiment une époque formidable !

En fait c’est super fastoche. Je vous explique :

Ce qui est bien avec Photoshop…

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Ce qui est vraiment bien avec Photoshop c’est que je peux me fabriquer les mille-feuilles que j’aime. Par exemple là, c’est dimanche 21h, tout est fermé, eh bien je peux tout de même me faire un mille feuille aux fraises… Comme ça, avec quelques fraises des bois en plus :-)

Le vent… (ballet en 1000 frames par seconde)

Je retrouve cette vielle vidéo de mai 2013 (il y a 13 ans !) avec Marina Kanno et Giacomo Bevilaqua du Staatsballett de Berlin (filmé en slow-motion à 1000 frames par seconde). Je ne mets ci-dessous qu’un court extrait de 1 min :

Die Vögel: Fratzengulasch

[Cette vidéo, sur laquelle je retombe par hasard, date d’il y a 12 ans !] J’avais à l’époque demandé à son auteur – Timo Schierhorn – comment il avait fait son Fratzengulash (car ça m’intéressait alors pour comprendre les problèmes techniques dans Final Cut Pro)…. Je ne vous mets ci-dessous que 2 min du début (vous pouvez trouver la version intégrale sur Viméo )

Etre heureux immobile…

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C@t m’envoie ce texte d’Alessandro Baricco qu’elle a collé sur son frigidaire [l’image du baigneur n’a strictement rien à voir, je suis désolé, quoique… enfin bon, un peu tout de même car il y a dans la vie des immobilités qui permettent parfois d’éviter tout simplement de couler] – et trouver une image qui suggère l’immobilité n’est pas facile, essayez ! –

Donc, ah oui, Alessandro Baricco disait :

“Tout serait plus simple si on ne t’avait pas inculqué cette histoire d’arriver quelque part, si seulement on t’avait appris, plutôt, à être heureux, en restant immobile.

“Toutes ces histoires à propos de ton propre chemin. Trouver ton chemin. Suivre son chemin. Alors que si ça se trouve on est fait pour vivre sur une place, ou dans un jardin public, là sans bouger, à faire que la vie passe, si ça se trouve on est un carrefour, le monde a besoin qu’on reste là sans bouger, ce serait une catastrophe si on s’en allait, à un moment donné, suivre notre route, mais quelle route ? les autres sont des routes, moi je suis une place, je ne mène à aucun endroit, je suis un endroit”. (Alessandro Baricco)

Quoi qu’il arrive, ne dites surtout pas “à vos souhaits !”

Ça y est, il fait froid :  les gens recommencent à éternuer. Et chaque fois on se sent un peu obligé de dire : “A vos souhaits !”.

Donc maintenant je commence à avoir un peu peur… Imaginez que ce soit vrai ces trucs de souhaits, je veux dire qu’ils se réalisent vraiment. Votre collègue de bureau éternue, vous dites “à vos souhaits” et pof, vous êtes transformé … en crapaud ! Ce serait terrible que les souhaits des autres se réalisaient !

Donc c’est décidé : à partir d’aujourd’hui, même s’ils éternuent,

Peter Sellers : A Hard Day’s Night !

Hier soir, je suis retombé par hasard sur cette vidéo de Peter Sellers qui date de septembre 2008 (donc d’il y a plus de 15 ans) … et je la trouve toujours aussi magnifique ! L’idée de réciter ‘A Hard Day’s Night’ des Beatles dans le style des interprétations, par Laurence Olivier, de Richard III de Shakespeare est, pour moi, totalement jubilatoire ! Mais bon, je me soigne !

Ici sur Youtube :

Essayons quand même !

“Entre

Ce que je pense

Ce que je veux dire

Ce que je crois dire

Ce …