Que les trésors argentiques étaient beaux !

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Photo Tony Cenicola/ The New York Times

Des centaines de négatifs de photographies prises par Robert Capa durant la guerre civile espagnole viennent d’être retrouvés. Pincement au coeur de les voir ainsi dans leurs petites boites, bien rangés dans leurs petites alvéoles… Que les trésors argentiques étaient beaux avant le numérique !

Le slideshow du New York Time

J’aime bien cet honneur fait à l’arbre…

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J’aime bien cette idée


Quelques autres arbres…
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Dieu surveille les pommes depuis le début de la Création ?

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Dans le réfectoire d’une pension religieuse, en tête du présentoir du self-service, une corbeille de pommes avec un petit écriteau:

“Une pomme par personne. Attention Dieu vous surveille”

À l’autre bout du présentoir, une corbeille avec des gâteaux brisés et un petit mot, écrit à la main:

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Encore une photo qui parle

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Bon, comme vous le savez, je ne fais pas de politique sur ce blog. Mais j’aime bien cette photo de campagne avec les pieds d’Hillary et de la tête de Bill… L’image, comme on dit, vaut mille mots ; et beaucoup plus qu’un long article sur ce que dit Obama (“Quelques fois je ne sais pas vraiment qui sont mes rivaux dans cette campagne“)

(Photo Brendan Smialowski/Getty Images)

La vie parfois, c’est comme un mât de cocagne…

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Bon, pour ceux qui n’ont pas connu les fêtes populaires du monde rural de l’ancien temps, les mâts de cocagne c’étaient des mâts plantés au beau milieu de la place du village. On effilait le tronc d’un immense sapin, on le lissait et on le savonnait à mort pour qu’il soit bien glissant. Et tout en haut, à de jolis rubans bleu blanc rouge, on accrochait des ribambelles de victuailles et on invitait les jeunes gens du village à y grimper pour les attraper…

Pas facile car le mât était évidemment glissant et il fallait pas mal de force brute pour y parvenir sans retomber sous les sifflets et les quolibets d’une foule passablement éméchée par le vin d’honneur et les verres de pastis… Tout le village se rassemblait autour du mât et les jolies paysannes, retenant leur souffle, regardaient les beaux garçons essayer de se hisser tout là-haut pour leur décrocher les chapelets de saucisses ou les énormes jambons…

Bon, pourquoi est ce que je vous raconte tout ça ? Ah oui, parce que récemment Krim m’a dit : “mais tu sais Eric, faut pas déprimer. La vie c’est formidable et quand Alzheimer sera fini, tu auras plein de choses à faire”… Et moi je pensais aux mâts de cocagne en me disant : “oui, c’est possible qu’il y ait plein de trucs à décrocher, mais c’est pour ceux qui aiment les jambons, les gigots et les saucisses … Moi je n’aime pas tellement les saucisses, alors pourquoi est ce que je devrais m’enthousiasmer et participer à cette liesse bruyante (que ceux qui s’amusent appellent la vie), m’enfiler plein d’échardes dans les cuisses et montrer mon derrière aux autres pour grimper au sommet d’un mât savonné par des abrutis pour le simple plaisir de décrocher, sous les applaudissement d’une foule hystérique, quelque chose qui ne m’intéresse pas vraiment ou plus beaucoup ? Peut-être il faut que j’interroge des végétariens ?

Un rebelle, mais sans raison de se battre

L’oiseau qui avait lu Cioran

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Bon c’est vrai je déprime un peu en ce moment. Et en tombant sur ce dessin que j’aime bien, je me suis demandé un instant si ce n’était pas après que je sois tombé définitivement de ma chaise, ou de mon blog … Et il ne resterait en vie que l’oiseau qui dirait…. qui dirait quoi d’ailleurs ? Je ne sais pas trop parce que je ne trouve que des phrases d’oiseaux qui auraient lu Cioran ou des haikus japonais, ou qui auraient suivi les enseignements de bouddhistes tibétains, ou partagé un jour l’appartement de Woody Allen… J’ai bien en tête une liste de phrases qu’il pourrait dire (s’il avait lu ce que j’ai lu bien sûr) mais je ne sais pas laquelle. Alors les voilà en vrac :

– …il est évident qu’ici bas je ne suis pas dans mon élément (Cioran)

– …de temps en temps les nuages me reposent de tant regarder la lune (Bashô)

– …Tchip tirlouit tchioupch tirlit tirlouit…

– …Si tout ce qui est proche vous semble loin, c’est que cet espace touche les étoiles… (Rilke)

– …Le voleur a tout emporté, sauf la lune, qui était à ma fenêtre (Miyalori)

– …Alzheimer était une vraie merde ; je suis même étonné qu’Eric ait tenu aussi longtemps

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Autres oiseaux…
Des ailes pour planer au-dessus de la vie
Mes petites soeurs les hirondelles
Milosz ne parlait pas seulement aux oiseaux ; il leur chantait du Wagner !
Les oiseaux qui surgissent des phrases de Léonard
Les autruches sont des oiseaux politiquement très avancés
L’oiseau qui avait lu Cioran
Le canari de Milosz s’est envolé !
Un extraordinaire condensé d’harmonisation des contraires

On ne tourne pas le dos à Dieu !

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Ce dimanche, les médias ont remarqué que, revenant sur une tradition introduite par le concile de Vatican II, le Pape Benoît XVI avait célébré la messe non pas depuis l’autel situé face à l’Assemblée mais depuis celui plus ancien qui se trouve contre un mur, sous la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange… Il a donc (rendez-vous compte braves gens imprégnés d’idéologie démocratique), …”tourné à plusieurs reprises le dos à l’assemblée” (sic !). Ce juste retournement, qui fait hurler les médias laïcs et obligatoires (pour qui la honte est de tourner le dos au Peuple) me comble littéralement de joie : c’est évidemment à Dieu qu’il ne faut pas tourner pas le dos ! Le renversement opéré par le Pape n’est donc pas une offense au peuple mais un égard envers Dieu. Comme le dit très bien le nouveau maître des célébrations liturgiques pontificales, Guido Marini, dans une interview accordée le 20 janvier à Radio Vatican, “… il ne s’agit pas tant de tourner le dos aux fidèles que de s’orienter avec eux vers le Seigneur. De ce point de vue, on ne ferme pas les portes à l’assemblée mais on les lui ouvre, pour la conduire vers le Seigneur. Dans la liturgie eucharistique, on ne se regarde pas mais on regarde Celui qui est notre Orient, le Sauveur”. 
Lors des concerts, il ne vient à l’idée de personne de dire que le chef d’orchestre “offense le public en lui tournant le dos” lorsqu’il fait face à l’orchestre ! Il en faut décidément très peu désormais à ce pauvre Peuple (appelé public dans le métro et baptisé assistance lorsqu’il s’agit de la messe) pour qu’il ait le sentiment qu’on lui fait injure si on préfère faire face à Dieu ! Pauvre Peuple qui a exigé et obtenu que les prêtres ne se tiennent plus devant l’autel, mais derrière, comme derrière un comptoir et qu’ils tournent le dos à Dieu pour les regarder eux comme un public à séduire alors qu’il s’agit de liturgie et pas d’audimat ! On n’est plus très loin des plateaux de télévision : les prêtres sont déjà descendus de leur chaires et se sont emparés de micros pour pousser la chansonnette… L’idéologie démocratique – qui confond dramatiquement les Ordres (politique et religieux) – exigera bientôt d’eux qu’ils prêchent en jeans et qu’ils s’asseyent sur l’autel pour faire plus “potes” : ceux qui préfèrent Matthieu tapez 1 ; ceux qui préfèrent Luc tapez 2…. Ceux qui préfèrent la collection Harlequin tapez 3 ; Ceux qui veulent que l’organiste soit remplacé par un synthétiseur tapez 4… Ceux qui veulent qu’on remplace la messe par un barbecue citoyen, tapez 5… Et ceux qui préfèrent qu’on arrête la liturgie pour passer un DVD tapez 6…
(crédit photos : Associated press)

Appliquer le Décalogue
L’architecture cistertienne et les prisons révolutionnaires
Dans le même genre d’idée

Palimpseste métropolitain

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Jacques B. m’écrit : la station de métro Ecole Militaire est en pleine réfection : ils ont dégagé les murs, retiré les panneaux actuels et laissé apparaître les panneaux d’époque (1963 pour l’essentiel), collés directement sur le mur et déchirés comme par un des géniaux décollagistes de l’école Villeglé. Malheureusement, je ne suis pas le seul amateur et le temps que je pense à prendre mon appareil, la plupart ont été à nouveau arrachés; Il reste quelques affiches (l’aérogare Sud d’Orly qui est en 1963 le symbole du luxe et de la modernité et où les vedettes vont se faire photographier le dimanche), des lambeaux d’affiches de spectacles parisiens où l’on annonçait certains films (ceux qui n’avaient pas les moyens des grosses productions, les spectacles type Châtelet etc.) sous forme de petits pavés rectangulaires. On y voit encore, comme c’est en hauteur les pilleurs n’ont pas agi, quelques événements de 1963 (La Route fleurie, G. Guetary, un film de P. Etaix et je ne sais plus quoi encore.). Egalement, en haut à gauche, une affiche avec le nom de Christiane Rochefort… Jean marc Tennberg dont une petite recherche montre qu’il s’agit du Repos du Guerrier réalisé aussi en 1962. Les affiches datent donc de l’hiver 1962/63, date à laquelle coexistaient des annonces concernant des événements de 62 et d’autres s’achevant en 63. Une dame qui décollait des bouts d’affiche m’a dit que, sur certains quais de Franklin-Roosevelt, en réfection également, il y en a d’autres”….

Autres petits bouts de métro :
Le-metro de novossibirsk
La Marque Jaune
Les courges farcies au métro Argentine