Le lendemain-matin de la fête de la Musique, il me faut du café. Mais en intraveineuse !

Le lendemain de la Fête dite de la Musique, je vais hagard dans ma cuisine me faire un café serré ++… Mais hier soir, si j’avais eu une Kalashnikov, je reconnais que j’aurais été capable de tuer… J’éprouve de plus en plus de difficulté à supporter ce qu’est devenue la prétendue Fête de la Musique (ou ce qu’elle n’a finalement jamais été: ni fête, ni musicale)… Elle m’apparait, en fait, comme une vaste supercherie : j’aurais compris une fête où les “vraies-gens” comme on dit, descendent dans la rue jouer de la musique avec des amis, des guitares sèches, des saxos ou des instruments non-amplifiés… comme ça, au coin de la rue, avec des voisins du quartier et un verre de vin pour faire la fête …

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Le silence des moines, et le “silence visuel” de l’architecture cistercienne…

J’écoutais récemment, sur France-Culture, une rediffusion d’une émission passionnante sur la “mémoire de Citeaux”. La très charmante Terryl Kinder (historienne et auteur de “‘Europe cistercienne”) y évoquait l’importance que jouait, dans les abbayes cisterciennes, à la fois le silence des moines — mais aussi le “silence visuel” d’une architecture conçue pour que la Lectio divina s’accomplisse dans l’écoute silencieuse de Dieu …

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Le 30 juin et le 7 juillet prochains, quand dans le bureau de vote on vous dira “a voté !” ce sera un mensonge !

[Désolé, encore un post “politique”] — Depuis des années, Étienne Chouard est le seul, à mon avis, qui ait vraiment compris — et expliqué — pourquoi la France n’était pas une “démocratie” (c’est à dire un système où le Peuple est souverain et décide)… Mais les gens n’écoutent pas Etienne Chouard, et comme ils sont anesthésiés et abrutis par les médias, quand il dit que “l’élection est fondamentalement antidémocratique” ou que “l’élection est une opération de dépossession”, ils s’offusquent en levant les bras au ciel ou en haussant les épaules pour suggérer qu’il est dérangé ou complotiste… Donc, comme je sais que vous n’avez pas le temps d’écouter ses conférences, j’essaye — en quelques lignes — de vous résumer ce qu’il dit :

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Un ami me dit : “tu sais, je ne veux voir que des informations “objectives”… !

Dans ce blog, j’essaye de ne plus parler de “politique” (ou de la propagande que les médias nous servent du matin au soir). Mais un ami me disait récemment : “tu connais mon esprit scientifique et rigoureux : je ne regarde plus que les informations objectives”. Et le pauvre est persuadé — parce que le système prétend lui servir des informations “objectives” sur un tout petit bout du réel — qu’ il a une vision complète de ce qui se passe… En fait les médias “influenceurs” dirigent son attention sur un tout petit détail, une minuscule “fourmi” et il est content car il n’a pas à discuter de l’éléphant dans la pièce ! Les gens aiment s’installer dans le déni et ne peuvent pas comprendre pourquoi vous leur parleriez d’un éléphant alors qu’eux ont vu la fourmi — de leurs propres yeux — au journal télévisé ! Il y avait même des experts sur le plateau qui confirmaient que c’était bien une fourmi et ricanaient à l’idée qu’on puisse imaginer qu’il y ait pu avoir, quelque part, un éléphant !

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Le voyage ou la destination ?

Tout le monde connait la célèbre phrase de Robert Louis Stevenson : « L’important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage »… Les gens ont répété cette formule jusqu’à ce qu’on ne supporte même plus de l’entendre tellement elle est usée… Et là, par hasard, je tombe sur cette image avec ce texte :

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Faire une “B. A” — même infime — procure beaucoup de joie …

Je viens de faire une “bonne action” qui m’a rappelé l’époque où j’étais Louveteau et où on nous apprenait à faire non seulement une “B A”, mais encore une “B A” par jour. Sur le chemin ce matin, il y avait un scarabée retourné sur le dos qui agitait ses pattes de façon désespérée. Le soleil frappait si fort que le pauvre malheureux était carrément en train de griller. Si je ne l’avais pas remis sur ses pattes, il aurait été transformé en chiche-kebab…

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Les bâtisseurs de cathédrales avaient une foi qui nous est incompréhensible aujourd’hui…

Dans la déliquescence actuelle de notre société qui se fixe pour objectif qu’un président puisse se baigner — quelques heures — dans la Seine, il nous est difficile d’imaginer qu’il y a eu une époque où des hommes avaient une foi si forte qu’elle leur permettait — sur plusieurs siècles — de bâtir des cathédrales ! L’univers était alors tout entier soulevé par une immense foi dans l’action et dans l’avenir. Et ils bâtissaient une Civilisation. Comment ils ont pu alors — sans nos moyens modernes — oser, et réussi à construire de telles merveilles ? La réponse qu’on donne généralement est qu’ils “avaient la foi”. La foi, oui… et le temps aussi, car aujourd’hui il faut aller le plus vite possible et terminer le chantier avant la prochaine élection ou les prochains J.O… Notre société moderne stressées et pressée n’a plus le temps d’attendre ce qui auparavant demandait des siècles ; elle n’a plus la foi ; et elle n’a donc plus de futur… Mais essayons de regarder un peu ce qu’était justement cette fameuse “foi” qui leur donnait cette force et cette énergie …

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“Un penseur japonais, Maître Dogen, dit que l’univers entier est la pensée des fleurs” (C. Bobin)

(…) “Un penseur japonais, Maître Dogen, sage, religieux et philosophe, dit que l’univers entier est la pensée des fleurs. Une parole comme celle-ci, on ne peut la pousser plus loin parce qu’elle casserait. C’est comme un bois qui serait tellement fin que, si on essayait de l’affiner un peu plus, on casserait son fil et on le briserait. C’est peut-être ça d’ailleurs la vertu de la poésie, tendre le langage au maximum.

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Tous ces mots oubliés qu’on n’utilise plus…

Ce n’est peut-être pas une découverte fulgurante, mais je suis tombé récemment sur le mot Vernal — que je n’utilise jamais — et qui, sur le modèle d’Hivernal, est synonyme de printanier … Vernal, je trouve cela très beau et n’arrive pas bien à comprendre pourquoi on l’a envoyé aux oubliettes. Il serait pourtant bien agréable de l’utiliser pour évoquer ce qui appartient au printemps. Je pense à tous les parfums : les chèvrefeuilles, les mimosas, les gardénias ou les clématites parfumées… Mon Dieu, mais qu’avons-nous fait au Bon Dieu pour avoir supprimé ce mot de notre vocabulaire ? Peut-être est-ce la faute de Vivaldi ? (oui, il est toujours bon d’avoir quelqu’un à blâmer pour ses propres défauts!).

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Transformer nos vieux porte-avions rouillés en prisons modernes et efficaces…

Oui, je sais, l’image va choquer, mais c’est voulu… Depuis des décennies, on a une politique pénitentiaire d’une nullité crasse : les gouvernements successifs promettent des prisons qu’ils ne construisent jamais ; les prisons existantes sont une honte ; la plupart sont dans un état de vétusté interdisant une hygiène minimale ; les rapports sur la dignité des conditions de détention se succèdent et sont tous édifiants ; les taux d’occupation des cellules sont souvent de plus 200% ; la surface disponible par individu est parfois de moins de 2m carré ; l’accès aux douches quotidiennement n’est souvent pas possible ; le temps passé en cellule est souvent très élevé (20h40 par jour !)… bref c’est une catastrophe. Et en plus les prisonniers s’évadent ! Il y a pourtant une solution …

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Guerre nucléaire : pourvu que le cerveau humain passe avant l’IA et les algorithmes !

Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 septembre 1983, Stanislav Petrov était l’officier de garde sur la base d’alerte stratégique de Serpoukhov-15, à une centaine de kilomètres au sud de Moscou. Cette base était chargée de recueillir les informations des satellites soviétiques surveillant d’éventuels tirs de missiles nucléaires contre l’Union soviétique. Le 26 septembre 1983, à minuit-quinze, Stanislav Petrov ne disposa que de quelques instants pour analyser la situation….

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“On reviendra aux choses vivantes et vraies. Mais il faudra que le point de lassitude extrême soit atteint” … (C. Bobin)

(…) “Je pense que le monde est aujourd’hui plus carnassier. Les croisades, les guerres de religion ont été rudes, violentes même, mais leur violence restait encore de vis-à-vis, si je puis dire, humaine. Je vois par moments comme une disparition de l’humain sur les visages. le vois sur les chairs, sur les traits quelque chose qui passe, qui a moins de lumière. Je pense qu’on a fait du mal à la vie, c’est comme si on avait boxé Dieu. Il peut encaisser beaucoup de coups, mais il v a un moment où il risque de descendre du ring.

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“Si vous êtes poète, vous verrez clairement un nuage flotter sur cette feuille de papier”…

Thich Nhat Hanh — “Si vous êtes poète, vous verrez clairement un nuage flotter sur cette feuille de papier. Sans nuage, il n’y a pas de papier ; sans pluie, les arbres ne poussent pas sans arbres, on ne peut pas faire de papier. Le nuage est essentiel au papier. Si le nuage n’existait pas, la feuille de papier n’existerait pas non plus. On peut donc dire que nuage et papier “entre-existent”. Le mot “entre- exister” n’est pas encore dans le dictionnaire, mais on peut très bien le créer en combinant le préfixe “entre” et le verbe exister. Puisqu’il n’y a pas de papier sans nuage, disons que nuage et papier “entre-existent”.

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“Il n’y a aucune distance entre les yeux des bébés et Dieu, ou les anges, ou les atomes de l’air”… (C. Bobin)

(…) “Les bébés sont les grands sages. Le vrai savoir est dans leurs yeux. C’est comme des clous de poésie enfoncés dans un tout petit lit, un bébé. C’est comme un soleil qui serait tombé comme ça. Qui nous ferait la grâce d’être tombé juste devant nous et qui dormirait dans la pièce d’à côté. C’est le visage même de la sagesse qui n’est pas un visage de savoir. Je comprends qu’on ait représenté le Bouddha sous des formes toutes gélatineuses de bébé. Ils ont plusieurs vertus, ces gens qui ont très peu de jours. Une de leurs grandes vertus est de ne pas être aveuglés par un savoir.

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Bientôt, pour rester en bonne santé mentale, nous devrons dissimuler les ravages de nos guerres…

Je trouve cette photo stupéfiante — et édifiante… C’est le portrait d’une femme photographiée par Michael Nash, en novembre 1946 à Varsovie. Le photographe utilisait alors de faux décors peints sur toile pour dissimuler les bâtiments détruits pendant la seconde guerre mondiale… Aujourd’hui, le monde est à nouveau ravagé par des guerres que des dirigeants devenus cinglés infligent à l’humanité. Pour survivre au milieu des ruines et des cendres dans un monde devenu fou, nous devrons bientôt faire comme Michael Nash :

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“Le but de la vie est de construire une architecture dans l’âme”… (Simone Weil)

(…) Christian. Bobin : “Prendre conscience de l’extrême fragilité de cette vie, dont le tissu est très riche, et qu’un rien peut déchirer. Chacun de nos gestes, chacune de nos journées peut, sans chercher l’extraordinaire, le spectaculaire, empêcher le monde de rouler aux abîmes. Simone Weil dit que le but de la vie est de construire une architecture dans l’âme. Je serais assez d’accord avec cela. Il y a des gens qui amènent la destruction et d’autres qui veulent rétablir, signer, restaurer. ” (…)

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On devrait tous marcher dans la rue avec un canari dans une cage !

Autrefois, lorsqu’ils descendaient au fond des mines de charbon, les mineurs emportaient avec eux un canari enfermé dans une cage. Bien plus sensibles que les mineurs au monoxyde de carbone et autres gaz dangereux, les canaris servaient de “détecteurs de gaz” et alertaient les sur les changements de conditions dans la mine : lorsque l’oiseau cessait de chanter — ou mourait, c’était le signal qu’il fallait remonter au plus vite à la surface pour éviter les coups de grisou …

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Quand je vois ce qui se passe en France, j’ai la même réaction qu’A. Malraux…

Quand je vois l’état de délabrement de la classe politique (depuis des décennies mais singulièrement depuis ces derniers jours) je ne peux que faire — mentalement — le geste que faisait André Malraux : où l’on se frappe le front en signe d’accablement et de consternation… Le “coupez le son” (qu’il fait avec ses deux doigts) est facultatif, mais il indique bien l’urgence qu’il y a à ne plus les écouter, plus les regarder et ne surtout plus voter pour eux. Tous ces politiciens sont une honte et une véritable disgrâce. Vivement que — par référendum — le Peuple redevienne ce qu’il est dans la Constitution : Souverain !

“Les poèmes du boulanger, ce sont ses pains” …. (C Bobin)

(…) “La contemplation, ce qu’on appelle la poésie, c’est le contraire même de ce qu’on entend trop souvent par poésie. Ce n’est pas une décoration, ce n’est pas une joliesse, ce n’est pas quelque chose d’esthétique, c’est comme mettre sa main sur la pointe la plus fine du réel. Et, en le nommant, de le faire advenir. Le réel est du côté de la poésie et la poésie est du côté du réel. Les contemplatifs, quels qu’ils soient, peuvent être des poètes connus comme tels, mais ça peut être aussi un plâtrier en train de siffler comme un merle dans une pièce vide, ou une jeune femme qui pense à autre chose tout en repassant du linge.

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La “Femme à la balance” de Vermeer, les plateaux vides et le clou sur le mur à gauche du “Jugement dernier”…

La Femme à la balance de Johannes Vermeer est une huile sur toile exécutée entre 1662 et 1665 et conservée à la National Gallery of Art de Washington… Il y aurait beaucoup à dire sur ce que Delacroix appelait “La silencieuse puissance de la peinture”… mais je ne m’y risquerai pas. J’en parle juste parce que j’ai entendu récemment, sur France-Culture, une rediffusion d’une vieille émission de 2017 qui lui était consacrée et qui m’a rafraîchi la mémoire sur cette toile …

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“J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose de beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir” (C.Bobin)

(…) “Je crois qu’habiter poétiquement le monde, c’est l’habiter aussi et d’abord en contemplatif. Contempler est une manière de prendre soin. C’est casser tout ce qui, en nous, ressemble à une avidité, mais aussi à une attente ou un projet. Regarder et s’émouvoir de l’absence de différence entre ce qui est en face et nous. J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose qui est beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir.

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La façon inoubliable que Jean Grosjean a de nous faire entendre l’Évangéliste compter les poissons de la pêche miraculeuse…

Jean Grosjean (1912-2006) est un poète, commentateur et traducteur de la Bible (mais également du Coran et des tragédiens grecs). Ses “traductions” des Évangiles sont une façon extraordinairement simple de rendre l’époque où «Jésus marchait sous les étoiles”… Jean Grosjean ne parle pas ‘des’ Évangiles en théologien ; il ‘fait parler les évangélistes’, ce qui est très différent. En utilisant la langue familière de pêcheurs qui tirent leurs filets sur la rive du Lac de Tibériade et comptent les poissons…

Dans son “Messie”, publié chez Gallimard en 1974, il y a ce moment que je trouve inoubliable où on entend littéralement Jean compter les poissons à haute voix :

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Le “feuilleté” de la vie et la perception de la polyphonie du monde…

Plus j’y pense, et plus je suis convaincu que la poésie et la réalité sont étroitement imbriquées dans le “feuilleté de la vie”… un peu comme les deux faces d’une même médaille… Généralement on les oppose, mais il faut s’exercer à les réunir, comme le yin et le yang dans le taoïsme, comme des “calques” translucides qu’on superpose les uns au-dessus des autres…

Cette capacité à vivre simultanément dans deux univers — ces moments où, comme le dit C. Bobin dans le Plâtrier siffleur, on a “une sorte de présence diaphane au monde” — je peux essayer de l’illustrer ainsi : quand je regarde une feuille de platane par exemple (mais ça m’arrive pour plein d’autres choses, c’est juste que la feuille me sert de propulseur ou de fusée mentale pour me catapulter ailleurs), non seulement je vois les jardins Boboli à Florence, mais j’y suis, et je m’y balade carrément. Je passe de l’un à l’autre sans la moindre difficulté (dans ma tête en tout cas). Un peu comme André Suarès disait “Je n’ai pas besoin d’aller en Grèce pour y être”, je dis : “je n’ai pas besoin d’aller à Florence pour marcher dans les jardins Boboli”.

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“Habiter poétiquement le monde s’oppose à l’habiter techniquement” … (C. Bobin)

(…) “Dans la forêt où je vais souvent me promener, j’ai vu des machines qui, si je puis dire, n’avaient plus rien d’humain. Parce que je crois qu’il y a un temps où les machines industrielles étaient encore humaines. Et là, je me suis trouvé devant une sorte de tracteur, d’arracheur d’arbres. Le conducteur n’était plus que l’esclave de la machine. Le coup porté aux arbres était d’une violence extrême. La mort donnée aux arbres de cette manière est bien plus terrible que celle donnée jadis par la main d’un bûcheron, Cette mort ancienne était fraternelle. Ce qui m’a sidéré, c’est cette avidité, cette brutalité de la technique dans un lieu qui n’est que beauté. Au fond, habiter poétiquement le monde s’oppose à habiter techniquement. On peut le formuler de cette manière, aussi abrupte.

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Mon programme électoral : élire des carpes !

La carpe Koï est emblématique et représente exactement tout ce dont nous manquons cruellement en ce moment : à la fois la bravoure, la persévérance, le courage et l’amour… Et selon la légende chinoise, les carpes du fleuve Jaune, après avoir remonté le fleuve, s’envoleraient vers le ciel en se transformant en dragons ! C’est exactement ce qu’il nous faut pour sauver la Civilisation : élisons des carpes ! Et carpe diem

L’image originale dans le bon sens :

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“Peut-être que ce qu’on appelle la poésie, c’est juste de réhabiliter ce monde”… (C.Bobin)

(…) “Sur le chemin qui me mène à la maison, parfois je trouve des plumes bleutées de geai, comme des éclats d’azur. C’est très petit ce que je fais. J’essaye de recueillir des choses très pauvres, apparemment inutiles, et de les porter dans le langage. Parce que je crois qu’on souffre d’un langage qui est de plus en plus réduit, de plus en plus fonctionnel. Nous avons rendu le monde étranger à nous-mêmes, et peut-être que ce qu’on appelle la poésie, c’est juste de réhabiliter ce monde et l’apprivoiser à nouveau”.
Christian Bobin. Le plâtrier siffleur [extrait 1/8]

Posts avec le # Bobin…
Autres extraits du Plâtrier siffleur…

“… Vous avez demandé Sainte Rita ? Toutes les lignes sont occupées… Veuillez renouveler votre appel ultérieurement … Je répète ….

Sainte Rita est la sainte des causes désespérées ou carrément perdues. C’est donc la Sainte dont on a le plus besoin en ce moment. J’ai essayé de la contacter récemment pour un sac de nœud pas possible, et je suis tombé sur son répondeur : “Veuillez renouveler votre appel ultérieurement … Toutes les lignes de Sainte Rita sont occupées… Veuillez renouveler votre appel ultérieurement …”. Je veux bien croire que — comme tout va mal en ce moment et dans tous les domaines de la société — elle soit super sollicitée et débordée… Je ferai donc comme tout le monde : je rappellerai ultérieurement !

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Les gens avancent de plus en plus masqués dans la vie …

De plus en plus de gens dans la société avancent masqués et trichent en dissimulant leur vraie personnalité. Parfois c’est pour la frime ou d’évidentes raisons de sécurité… Parfois c’est juste pour se faire élire : alors sur les panneaux électoraux, les plus corrompus affichent de grands sourires et de belles dents blanches. Méfiez-vous, ce sont les pires hypocrites et les pires menteurs. Il est vraiment de plus en plus difficile de savoir à qui on a affaire ! Il n’y a plus beaucoup de gens honnêtes et respectables et je vois des tricheurs partout : les médecins (de l’Ordre), les politiques, les ministres, les journalistes, les juges, les …. [vous voyez une profession qu’on puisse encore croire ?]. En tout cas j’aime bien ce petit poisson rouge que je trouve très malin… Mais, dans la vie, c’est le plus souvent l’inverse : des requins déguisés en poissons rouges i

Ce poisson rouge nous envoie un message de courage…

La goutte d’eau vibrant aux pulsations du sang dans les veines…

Je ne connaissais pas Ismail Bahri. C’est en écoutant dimanche dernier une rediffusion à laquelle il participait sur France culture (sur “La Femme à la balance” de Vermeer) que je l’ai découvert. Et notamment le clip d’une expo au Jeu de Paume (en 2017) sur la goutte d’eau qui, apposée sur la peau, réagit aux pulsations artérielles… Je trouve qu’il y a trois ou quatre secondes qui sont magnifiques… [Vidéo ci-dessous de 77 secondes où j’ai juste mis l’extrait avec la goutte d’eau]…

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Avec le retour du soleil, même Scarlatti semble être plus heureux !

Les beaux jours sont revenus : mes fenêtres sont grandes ouvertes, le soleil rentre à pleins rayons, les martinets piaillent au-dessus des toits, la lumière est belle et dorée comme les croissants, il y a des cerises sur les arbres et même Domenico Scarlatti — dont je suis en train d’écouter la sonate en mi mineur — semble être plus joyeux et plus heureux ! Merci Frère Soleil ! Et merci grand rabbin Sitruk !

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Le matin, je fais comme le grand rabbin Sitruk !
Scarlatti, Sonata en mi majeur par Zacharias (YouTube)…
Pouvoir décrire la lumière… si un jour elle disparaissait ?
“Cantique à messire frère Soleil” de Fr. d’Assise…